Les violents intempéries qui se sont abattues mardi soir à Alger, la capitale, pourraient se poursuivre durant quatre jours, selon l’Office national de météorologie.
Après le Maroc, direction l’Algérie. De violentes intempéries ont frappé, mardi soir, la capitale algérienne. Et d’après Benrekta Houaria, prévisionniste à l’Office national de la météorologie (ONM), elles pourraient se poursuivre durant les quatre prochains jours, a rapporté ce mercredi le journal TSA.
Toutes les conditions atmosphériques sont réunies pour que les pluies orageuses, accompagnées de grêle, persistent durant cette période. « Il s’agit d’un flux de sud-ouest. L’air humide va se mélanger à l’air chaud », explique la prévisionniste de l’ONM. « À chaque fois qu’on se rapproche de l’été, il y a un taux d’humidité assez important dans certaines couches de l’atmosphère. Ce qui est favorable à la formation de cellules orageuses ». Benrekta Houaria rassure toutefois, « ce sont des orages de saison, ce qui est tout à fait normal et prévisible ».
L’ONM n’est pas surprise. Ces intempéries étaient « prévisibles ». En revanche, ce qui est difficile à prévoir, « c’est la quantité de pluie ». « On ne peut pas quantifier un nuage », explique-t-elle. Si la situation était prévisible, pourquoi l’ONM n’a-t-elle fait aucun bulletin météorologique spécial (BMS) ? S’interroge la presse algérienne. Une polémique infondée, estime l’ONM pour qui un BMS doit suivre des normes bien précises.
Pas assez de pluie pour un BMS
« Il faut que la quantité de pluie dépasse 25 à 30 millimètres pendant 12h, ce qui veut dire que la situation peut être dangereuse pour l’activité humaine. Mais si le phénomène ne dure pas dans le temps et que les quantités ne sont pas importantes, alors on n’envoie pas de BMS », justifie la prévisionniste. Et d’ajouter : « Quant aux BMS, il faut savoir qu’ils ne sont pas destinés au public, mais aux autorités pour qu’elles prennent les mesures nécessaires en cas de catastrophe météorologique ».
Le week-end dernier, la crue de l’Oued El Atchan, au niveau de Mestferkik, à une dizaine de kilomètres d’Oujda, au Maroc, a fait cinq morts selon un dernier bilan. Un véhicule dans lequel se trouvaient six personnes, dont le conducteur, avait été emporté par les eaux samedi après-midi, alors qu’il tentait de franchir l’oued. Les corps sans vie de deux des passagers avaient été rapidement retrouvés, alors que trois autres ont été récupérés lundi. Seul le chauffeur s’en est sorti indemne. Le centre marocain de météorologie avait mis en alerte contre des « averses orageuses fortes » de samedi 12h00 à dimanche 03h00.
Ces violentes précipitations ont eu lieu après que la région de l’Oriental, frontalière de l’Algérie, ait enregistré des températures élevées allant jusqu’à 35 degrés.