Après le Kenya, le Malawi autorise le port des dreadlocks à l’école


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Rihanna et ses dreadlocks
Rihanna et ses dreadlocks

La Haute cour du Malawi vient de rendre une ordonnance obligeant le gouvernement à autoriser le port des dreadlocks dans les écoles du pays.

Tout part d’une plainte portée par les parents d’une écolière à qui l’accès à l’école a été refusé, à cause de sa coiffure, les dreadlocks. Non seulement, la décision de justice contraint l’établissement à admettre l’écolière, mais elle l’oblige à lui faire suivre gratuitement des heures supplémentaires de cours afin de lui permettre de rattraper les séances de cours auxquelles elle n’avait pas pu prendre part.

Cette décision de la justice malawite a été unanimement saluée comme une victoire par les rastafariens du pays qui, en 2018, avaient déjà protesté contre le refus d’admission d’étudiants en locks à l’université. La décision de la justice malawite intervient quelques mois après celle de la justice kényane confrontée à la même nature de plainte et qui a rendu son arrêt, en septembre dernier. Le verdict a été clair : « le rastafarisme est une religion du Kenya et doit être respectée comme telle ». Précisons que c’est une décision qui continue de faire polémique au Kenya.

Il faut rappeler que le rastafarisme est un mouvement social, culturel et spirituel né en Jamaïque dans les années 1930 et qui considère l’empereur d’Ethiopie, Hailé Sélassié, comme le messie. Ce mouvement a été popularisé par le célèbre musicien jamaïcain, Bob Marley. L’une des caractéristiques physiques des rastas demeure les dreadlocks, tresses apparaissant après une longue période passée sans se couper les cheveux.

Dans la plupart des pays dans le monde, la chevelure rasta n’est pas admise dans les établissements scolaires. Le Kenya et le Malawi, qui viennent de l’autoriser, font donc office d’exception et feront peut-être des émules.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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