Le tribunal de grande instance de Paris a condamné le chanteur Cheb Mami et la société d’édition EMI a verser 200 000 euros à un auteur algérien pour avoir plagié ses textes. Le chanteur algérien Khaled avait aussi été condamné en avril dernier par le même tribunal pour plagiat du même auteur plagié par Cheb Mami.
Décidément les artistes condamnés pour plagiat se multiplient. Le tribunal de grande instance de Paris a condamné le chanteur Cheb Mami et la société d’édition EMI à verser 200 000 euros à l’auteur algérien Rabah Zerradine, alias Cheb Rabah, pour avoir plagié ses textes. Dans ces 200 000 euros, ils lui verseront 100 000 euros au titre du préjudice moral, et 100 000 euros en réparation des atteintes à son droit moral d’auteur.
Cheb Mami a également été condamné pour avoir reproduit au moins en partie, les paroles de plusieurs chansons écrites par Rabah Zerradine et « porté atteinte aux droits patrimoniaux » de ce dernier, écrit le tribunal dans son jugement rendu le 10 juillet. Pour le tribunal, « il ne saurait être contesté que M. Zerradine a perdu une chance de gagner une notoriété importante du fait du succès des chansons qu’il avait en réalité écrites ».
Le tribunal a aussi estimé que la victime devait être considérée comme étant « le seul auteur » des quatre chansons : Le raï c’est chic, Madanite, Ma vie deux fois, Gualbi Gualbiet le coauteur des paroles de Désert rose . Certaines de ces chansons en effet avaient rencontré un succès mondial au début des années 2000. Toujours selon le tribunal, « une analyse comparative des textes traduits de l’arabe au français a ainsi conclu à une grande similarité, un expert ayant relevé par exemple que quatre des cinq couplets de Madanite chanté par Cheb Mami sont repris du texte Omri de Cheb Rabah, de même pour Anti dorki anti doua rebaptisée Ma vie deux fois par Cheb Mami.»
Une affaire qui intervient quelques mois après la condamnation en avril dernier du célèbre chanteur algérien Khaled qui avait également été condamné par le tribunal de grande instance de Paris pour plagiat du même auteur plagié par Cheb Mami, qui n’est autre que Cheb Rabah ! Khaled a été condamné à restituer à Cheb Rabah l’intégralité des droits d’auteurs perçus pour le titre Didi, depuis juin 2003, en raison d’une prescription partielle, Didi étant sorti en 1991. Il devra payer une amende de 200 000 euros dont 100 000 euros en réparation de son préjudice moral, et la même somme en réparation des atteintes à son droit moral.
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