Le décès de la marathonienne ougandaise Rebecca Cheptegei, victime d’un acte de violence extrême, a suscité une onde de choc et d’indignation à travers le monde. Surtout que ce meurtre intervient après celui d’un autre Ougandais dans cette même partie ouest du Kenya.
Dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024, Rebecca Cheptegei, une athlète prometteuse ayant participé aux Jeux Olympiques de Paris 2024, a été violemment agressée par son compagnon dans l’Ouest du Kenya. Ce dernier l’a aspergée d’essence et incendiée, causant des brûlures sur plus de 80% de son corps. Malgré les soins intensifs prodigués, l’athlète n’a pas survécu à ses blessures et est décédée quelques jours plus tard.
Un drame qui dépasse le cadre sportif
Cette tragédie met en exergue un problème sociétal non négligeable : les violences faites aux femmes. Le cas de Rebecca Cheptegei est un rappel brutal de l’ampleur de ce fléau, qui touche toutes les couches de la société, y compris le monde du sport. La mort de Rebecca Cheptegei a suscité une vague d’émotion et de colère, et a relancé le débat sur la nécessité de lutter contre les violences faites aux femmes.
Le décès de Rebecca Cheptegei a endeuillé la communauté sportive, qui a rendu hommage à une athlète talentueuse et pleine d’avenir. Les autorités ougandaises et kényanes, ainsi que de nombreuses organisations internationales, ont condamné cet acte de barbarie et appelé à lutter contre les violences faites aux femmes. Donald Rukare, président du comité olympique ougandais, a dénoncé, dans un message sur X, « un acte lâche et insensé qui a conduit à la perte d’une grande athlète.. Nous condamnons fermement les violences faites aux femmes ».
We have learnt of the sad passing on of our Olympic athlete Rebecca Cheptegei OLY following a vicious attack by her boyfriend. May her gentle soul rest in peace and we strongly condemn violence against women. This was a cowardly and senseless act that has led to the loss of a… pic.twitter.com/V8Mog3oMOX
— Donald Rukare (@drukare) September 5, 2024
Ce drame en rappelle un autre dont les similitudes donnent froid dans le dos. En effet, un autre athlète ougandais a péri au Kenya, il n’y a pas longtemps. Benjamin Kiplagat, âgé de 34 ans, a été retrouvé mort, lundi 1er janvier 2024. Son corps a été abandonné dans une voiture non loin de la ville d’Eldoret, à l’Ouest du Kenya. La presse locale révélait que Benjamin Kiplagat avait reçu plusieurs coups de couteau à la poitrine et au cou.
Meurtre de l’athlète kényane Agnes Tirop
Dimanche, Rebecca Cheptegei rentrait de l’Église avec ses deux enfants lorsqu’elle a été brûlée en présence de ses deux fillettes âgées de 9 et 11 ans. Selon Kimani Mbugua, médecin chef de l’unité de soins intensifs à l’hôpital de la ville d’Eldoret, « ses blessures couvraient la majeure partie de son corps ». Ce qui, selon la blouse blanche, « a entraîné une défaillance de plusieurs organes… Nous avons fait de notre mieux, mais nous n’avons pas réussi (…) Étant donné son âge et ses brûlures à plus de 80%, les espoirs de guérison étaient minces ».
Rappelons qu’en octobre 2021, l’athlète kényane Agnes Tirop, 25 ans, double médaillée de bronze mondiale du 10.000 m (2017, 2019) et 4e des JO de Tokyo sur 5.000 m, avait été retrouvée poignardée à mort à son domicile d’Iten. Elle avait choisi ces lieux où elle s’entraînait pour la course de fond sur les plateaux de la vallée du Rift. Son mari Emmanuel Ibrahim Rotich, qui continue de nier les accusations, est poursuivi pour meurtre. Le procès est toujours en cours.