L’Algérie vient de passer une importante commande de blé dur au Mexique, en perspectives d’éventuelles difficultés d’approvisionnement, liées à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Les besoins de consommation de l’Algérie s’élèvent à environ 11 millions de tonnes de blé dur par an.
Dans un contexte marqué par une tension sur le blé et la hausse des prix sur le marché international, l’Algérie veut prendre les devants. Surtout que ce pays d’Afrique du Nord est l’un des plus grands importateurs de cette denrée en Afrique. Le pays dépend essentiellement du blé russe et ukrainien, deux pays qui s’affrontent au point de compromettre l’approvisionnement du marché mondial de blé.
Dans ce contexte, l’Office algérien interprofessionnel des céréales, en charge des importations au nom de l’Etat, a conclu un accord avec des fournisseurs mexicains, mardi 26 avril 2022. Il sera question de deux livraisons de blé dur : une de 230 000 tonnes et une autre de 250 000 tonnes. Ce qui donne un total des commandes de l’ordre de 480 000 tonnes de cette denrée très consommée en Algérie.
Ainsi, le pays dirigé par Abdelmadjid Tebboune attend des cargaisons mexicaines de blé dur suivant un agenda bien défini, avec une première livraison qui est prévue lors de la deuxième quinzaine du mois de mai. La seconde livraison est attendue durant la première quinzaine de juin, alors que la troisième devrait être réceptionnée lors de la seconde quinzaine de juin.
A noter que les autorités algériennes ont indiqué disposer d’assez de réserves de blé. Le ministre algérien de l’Agriculture, Abdelhafid Henni, a même rassuré que son pays dispose d’un «stock de céréales suffisant jusqu’à la fin de l’année en cours». Mieux, a poursuivi le responsable, l’Algérie «ne sera pas affectée par les changements survenus au niveau mondial».