Dans la foulée de Bamako 2000, la capitale du Mali accueille un centre de formation en communication. Des coopérations internationales sont d’ores et déjà prévues.
S’il est vrai que le paysage de la communication est entré en mouvement au Mali depuis plusieurs années, comme l’a magnifiquement montré le succès du sommet Bamako 2000 « Les passerelles du développement », au début de cette année, il manquait encore dans cette capitale un vrai centre de formation pour les journalistes et les acteurs de la société de l’information. La création de l’Institut Jesse Louis Jackson, du nom du leader démocrate américain, vient répondre à ce besoin.
Conduisant ce projet important pour le Mali, Bakari Kanté est un professionnel, qui a profité de l’enseignement du journalisme dans les structures de formation françaises. C’est dans le même esprit qu’il entend mettre en place les programmes de cette nouvelle école, dont les cours s’étaleront sur trois ans.
Ces trois années de formation apporteront à ses élèves un bagage minimal dans toutes les disciplines nécessaires à des hommes de communication : techniques rédactionnelles, expression orale, composition française, histoire, géographie, sociologie, économie, droit des libertés publiques, droit pénal, droit civil, langues étrangères… Le tout pour environ 250 étudiants, dont 50 suivront en priorité la « formation à l’informatique » et 50 la « formation en langues étrangères ».
Développement accéléré
Pourtant l’école n’a pas été conçue comme une structure coupée de la ville : parce que les étudiants y seront formées aux nouvelles technologies et à l’utilisation d’Internet, son ouverture a coïncidé avec celle d’un cybercafé, où dix-huit ordinateurs de grande capacité sont connectés à la toile mondiale. En quelques semaines, l’Institut Jesse Louis Jackson bourdonne déjà comme une ruche !
Si les promesses d’Internet doivent être tenues quelque part, c’est bien à Bamako, qui est apparue il y a quelques mois comme le fer de lance de la prise de conscience, à travers toute l’Afrique, du défi majeur que représente aujourd’hui la mutation du monde de la communication, nouvelle chance de développement accéléré pour des pays qui n’avaient pas profité pleinement des étapes précédentes du développement économique mondial.
La réussite de cette expérience pédagogique importante mériterait que des financements plus importants soient trouvés, même hors des frontières du Mali… Des coopérations internationales avec d’autres instituts de formation aux métiers de la communication et du journalisme seraient bienvenues ! En tout état de cause, longue vie à ce nouveau centre et bon courage à ses premières promotions…