Le ministre de la Santé malgache a demandé, vendredi, l’assistance de l’Organisation mondiale de la santé pour lutter contre l’épidémie de grippe aiguë qui sévit dans le sud de la Grande Ile. Une vague infectieuse qui a fait près de 400 morts et contaminé plus de 5 000 personnes depuis le mois de juin.
Pour faire face à la grave épidémie de grippe qui sévit sur l’Ile, les autorités sanitaires malgaches ont fait appel, vendredi dernier, à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis le mois de juin, près de 400 morts et plus de 5 000 personnes contaminées ont été recensés dans la province de Fianarantsoa, au sud-est de Madagascar. Ces chiffres officiels ont été transmis vendredi à l’OMS. Au début du mois, le seul village d’Ikongo avait comptabilisé 64 décès et 472 cas d’infection. Une équipe d’experts internationaux devrait rejoindre la région pour déterminer l’origine et les raisons de cette contagion.
Pauvreté et malnutrition
L’infection a été identifiée en début de semaine dernière. Les analyses réalisées par l’Institut Pasteur de Antananarivo ont révélé la présence d’un virus grippal connu. Une maladie qui apparaît chaque année en hiver, selon le directeur du bureau de Lutte contre les maladies transmissibles, Arthur Lamina. La capitale, Antananarivo, avait été touchée en avril dernier sans que cela ait fait autant de victimes. » La grippe ne tue pas, mais les complications aiguës, la vulnérabilité de la population et l’éloignement sanitaire des zones touchées par l’épidémie ont entraîné la mort des patients « , avait expliqué le Dr Arthur Lamina au quotidien Midi Madagasikara.
» Dans cette province pauvre, il y a beaucoup de malnutrition et une carence de soins de santé primaires « , a souligné la porte-parole de l’OMS, Fadela Chaïb. Les enfants et les personnes âgées sont les premières victimes de l’infection qui touche aujourd’hui 4 districts de cette région enclavée du sud. Pour prévenir la propagation de la maladie, l’avis d’alerte dans les communes voisines est toujours en vigueur. Les équipes médicales présentes sur le terrain continuent d’administrer les soins aux malades. Le traitement des premiers symptômes permet d’éviter les surinfections, à l’origine des cas mortels. Rhumes, migraines, toux sèches…pour soigner ces signes bénins de la grippe, les habitants ont le plus souvent recours aux remèdes traditionnels.