Vendredi 1er décembre, l’Église a commémoré la bienheureuse Anuarite Clémentine Nengapeta. La Croix Africa propose de découvrir l’histoire de cette religieuse congolaise.
Alphonsine Anuarite Nengapeta est née en 1939 dans une famille animiste du Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo). Elle a été baptisée en 1941, à l’âge de deux ans, en même temps que sa mère.
À 16 ans, elle décide de devenir religieuse et entre chez les sœurs de la congrégation diocésaine de la Sainte famille à Bafwabaka dans la province orientale du Zaïre. Après sa profession religieuse, elle prend le nom de sœur Marie-Clémentine.
En 1964, après avoir, pendant quelque temps, enseigné dans une école primaire, elle étudie à l’école normale supérieure. C’est alors qu’éclate au Zaïre, une rébellion dite des « Simbas » (lions). Les combattants majoritairement adolescents (entre 12 ans et 20 ans) rejettent le gouvernement central zaïrois accusé d’abus et crée la République populaire du Congo basée dans l’actuel Kisangani.
Sœur Clémentine Anuarite est capturée en même temps que d’autres religieuses de sa congrégation par les rebelles. Elle est tuée d’un coup de lance par le chef des Simbas qui avait vainement tenté d’abuser d’elle. Avant de rendre l’âme, la religieuse a dit à son assassin?: « je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu fais. »
Béatification
Le procès en béatification d’Anuarite Nengapeta a été officiellement ouvert 14 après sa mort, le 13 janvier 1978. Elle a été béatifiée par saint Jean-Paul II le 15 août 1985, lors de sa visite au Zaïre. « Par sa vie religieuse équilibrée et généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la virginité offerte au Seigneur, Anuarite est parmi vous un signe providentiel de la présence de Dieu dans son Église, avait alors notifié le Saint-Père la Conférence épiscopale zaïroise. Elle témoigne de la grandeur de la foi, elle montre quelle admirable transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans l’être humain qui lui est uni dans le saint baptême. »
La Bienheureuse Anuarite a été déclarée « martyr de pureté ». S’associant au pardon accordé à son meurtrier par la religieuse, le pape Jean-Paul II lui a également accordé le pardon, au nom de l’Église.