Ça y est ! Maintenant c’est chose sue, la plus belle des guinéennes cette année a pour nom Anne Fatoumata. Elle réside à Conakry. Parmi quatorze candidates venues de tous les coins du pays, elle a été élue hier vendredi 28, tard dans la nuit, miss Guinée 2008, à l’issue d’une compétition âprement discutée au Palais du peuple à Conakry.
Notre correspondant en Guinée
Dans la nuit du vendredi au samedi, aux alentours de 2 heures du matin, Miss Guinée 2008, celle qui représentera les couleurs guinéennes à l’élection de miss CEDEAO (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) le 6 décembre prochain en Côte d’Ivoire, s’appelle Anne Fatoumata. Elle vient de Conakry et est étudiante. Elle a obtenu, selon la dizaine de membres du jury, 418 points contre 401 pour sa première dauphine Aissatou Diallo, elle aussi de Conakry, et 374 pour la deuxième dauphine, Fatim Karel Touré. Celle-ci vient de l’intérieur du pays. Précisément de Kankan, située à 685 Km au sud-est du pays. C’est la région de la Haute Guinée, le pays de la savane.
S’agissant des cadeaux, la miss Guinée 2008 doit empocher 10 millions de francs guinéens donnés par le Comité d’organisation (Comigui). A cela, s’ajoutent 5 millions de francs et 1 million 500 mille, offerts respectivement par la première Dame de la République, et l’épouse du premier ministre. Celle-ci représentera la présidente d’honneur de cette finale en la personne de la première Dame de la République. L’élue bénéficiera également de nombreux autres lots offerts par le Comigui et des entreprises de la place. Dont des billets d’avion pour quelques séjours dans la sous-région. Et bien évidemment une voiture, une assurance maladie, un abonnement gratuit à Internet, une gratuité de l’eau pendant un an etc.
La première dauphine aura un montant de 5 millions du Comigui et 3 autres millions de la première Dame du pays, Henriette Conté. La deuxième dauphine, elle se contentera de 3 millions de francs guinéens. Les autres candidates auront chacune un million de francs guinéens.
Une élection « propre » et réussie
Peu avant la proclamation des résultats pour l’élection de la miss Guinée 2008, le président du jury, Hamirou Conté directeur national des Arts et Loisirs a mis un accent particulier sur le bas niveau intellectuel des candidates. « Ce qui n’est pas représentatif de la Guinée », dira-t-il en substance.
Au sortir de la salle, le choix du jury a été celui du grand public. En témoignent ces propos : « Elle [en parlant de l’élue] mérite cette place », dit une femme. Un autre de renchérir : « Pour une fois, tout s’est passé devant tout le monde, et aucune tricherie n’a été soupçonnée… » Seulement, les cadeaux sont un peu maigres », regrette un jeune garçon, sans doute un étudiant.
Sur le plan organisationnel, la fête a été belle, n’eut été la petite coupure d’électricité intervenue entre 1heures 25 minutes et 1heures 30. Le jury venait de se retirer pour les délibérations.
Les principaux critères à partir desquels, le jury devait élire la miss sont : beauté, élégance, intelligence (culture générale). Il faut préciser que les conditions qui ont présidé à la présélection sont entre autres : être de nationalité guinéenne ; être âgée de 17 ans à 25 ans ; être célibataire. Il faut également avoir au moins le niveau 11 eme de lycée.
Pour rappel, il convient de lever un coin de voile sur la confusion qui entourait ce concours national. Heureusement que les deux camps, ceux de Johanna Barry (artiste) et Ibrahim C, animateur de radio et responsable d’une structure de promotion culturelle ont pu enfin transcender leur différend pour faire face à l’essentiel : l’organisation de la première édition du concours national de miss, après bien sûr celle de 1987.