Anjouan : le colonel Saïd Abeid renversé


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Drapeau des Comores
Drapeau des Comores

Plusieurs sources confirment jeudi soir que le chef de l’île sécessionniste est entre les mains d’un « comité militaire » qui aurait pris le pouvoir dans la matinée. Le coup d’Etat, dont on ignore encore les auteurs, s’est produit tandis que le régime négociait son statut à Mohéli avec les autres îles.

Le portail internet Comores-Infos, mais aussi les agences de presse Reuters et AFP confirment jeudi soir, citant des sources nombreuses, que le colonel Saïd Abdérémane, chef de l’autorité anjouanaise, a été déposé et qu’il est entre les mains d’un groupe de putschistes.

D’après l’Organisation de l’unité africaine, le coup de main aurait été dirigé, dans la pratique, par la gendarmerie. « Aucun incident n’est survenu », affirme pour sa part comores-info.

Le « comité militaire » a diffusé un communiqué à la radio de l’île en milieu d’après-midi pour annoncer le coup d’Etat. Le texte lu par une voix anonyme décrit le pouvoir d’Abeid comme « autoritaire, discriminatoire et corrompu » et affirme que le « comité » entend « transférer », à terme, le pouvoir à des « institutions civiles ».

Boutros-Ghali « préoccupé »

Le coup d’état s’est produit en l’absence de nombreux hommes politiques anjouanais, réuni à Mohéli pour examiner un projet de nouvelle constitution dans l’esprit des accords de février. Ces accords prévoyaient la « réconciliation » sur la base d’une large autonomie pour chacune des îles comoriennes.

Les putschistes n’avaient pas, jeudi soir, pris position sur le processus de séparation de l’île avec le reste de l’archipel comorien, mais un islamiste favorable à la scission a déclaré que « l’armée et nous avons pris le pouvoir ».

Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Boutros Boutros-Ghali, semble avoir été l’une des premières personnalités internationales à réagir jeudi soir. L’ancien secrétaire général de l’ONU craint que le putsch « compromette le processus de réconciliation » inter-îles lancé en février. Il se dit aussi « préoccupé par l’insécurité et l’instabilité que ces événements pourraient provoquer ».

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