Larissa de Macedo Machado, mieux connue sous le nom d’Anitta, incarne une nouvelle génération d’artistes brésiliens. Née le 30 mars 1993 à Rio de Janeiro, elle est rapidement devenue une figure emblématique de la scène musicale latino-américaine, propulsant le funk carioca dans les arènes internationales de la pop. Mais si elle fait aujourd’hui la Une de l’actualité, c’est parce qu’elle est adepte du Candomblé, religion syncrétique et polythéiste d’origine africaine.
Anitta a grandi dans le quartier défavorisé de Honório Gurgel à Rio de Janeiro. Dès son enfance, elle s’est passionnée pour la musique et la danse, s’impliquant dans des spectacles locaux et des concours de talent. À seulement 17 ans, elle signe un contrat avec Warner Music Group et lance son premier single, « Show das Poderosas », qui devient rapidement un phénomène au Brésil.
Au fil des années, Anitta a accumulé les succès avec une série de singles et d’albums à succès, consolidant sa position de superstar nationale au Brésil et conquérant les scènes internationales. Ses collaborations avec des artistes renommés tels que J Balvin, Pitbull, et Madonna ont propulsé sa carrière à l’échelle mondiale, élargissant son influence au-delà des frontières brésiliennes.
Son talent lui a valu de nombreuses récompenses, dont quatre Latin American Music Awards et une nomination aux Grammy Awards en 2023 dans la catégorie « Meilleur nouvel artiste », une première pour une artiste brésilienne. En 2022, elle a également remporté un MTV Video Music Award et un American Music Award, attestant de sa popularité croissante sur la scène internationale.
Intolérance religieuse au Brésil
Anitta ne se limite pas à la musique. Elle est également une fervente défenseure des droits des femmes et des minorités. Et aussi de la cause écologiste. Son aura est impressionnante et elle est suivie par 65 millions de personnes sur son Instagram. Pourtant, son dernier clip, « Aceita », célèbre sa connexion avec la religion afro-brésilienne du Candomblé, un hommage qui a malheureusement déclenché une vague de haine et de préjugés.
L’annonce de la sortie du clip « Aceita » a exposé Anitta à une vague d’intolérance religieuse, témoignant de la montée des extrémistes au Brésil. Elle est désormais devenue l’énnemi numéro 1 des évangéliques qui considèrent le Candomblé, avec ses esprits divins qu’on invoque dans des danses et des transes cérémonielles, comme une superstition diabolique. Cette réaction brutale souligne les défis persistants auxquels sont confrontées les minorités religieuses dans le pays.
Anitta continue de repousser les limites de la musique et de la société, en défendant fièrement ses racines afro-brésiliennes et en luttant contre l’intolérance religieuse. Son courage et son engagement font d’elle bien plus qu’une simple icône de la pop ; elle est un symbole de résilience et de combat pour l’inclusion et la diversité dans une société en évolution constante.