Angola : sale temps pour Isabel dos Santos, le Portugal vient d’ouvrir une enquête sur la milliardaire


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Isabel dos Santos
Isabel dos Santos

L’information a été confirmée par le parquet. La justice portugaise a ouvert une enquête sur Isabel dos Santos, richissime femme d’affaires et fille de l’ex-Président angolais, sous le coup d’une accusation de blanchiment d’argent.

Tout part d’une plainte introduite, en novembre, contre Isabel dos Santos par Ana Gomes, une ancienne eurodéputée portugaise qui accuse la fille de Jose Eduardo dos Santos de blanchiment d’argent. Selon l’hebdomadaire portugais Jornal Economico, dans sa parution du vendredi, la plaignante aurait fourni au parquet des données qui l’amènent à s’interroger sur l’origine des fonds investis au Portugal par celle qui fut PDG de la SONANGOL, la société pétrolière angolaise, sous le règne de son père.

Tenez ! Isabel dos Santos est de loin l’actionnaire majoritaire d’EFACEC, une multinationale portugaise spécialisée dans l’énergie, l’ingénierie et la mobilité, ou encore de l’opérateur de téléphonie mobile, NOS. Pour Ana Gomes, l’argent qui a servi à acquérir les actions dans ces sociétés proviendrait illégalement de l’Angola et s’élèverait à 100 millions pour EFACEC seule.
Cette action enclenchée par la justice portugaise vient compliquer la situation de la milliardaire déjà en difficulté avec la justice de son pays pour des raisons similaires.

Pour rappel, démise de son poste de PDG de la SONANGOL, quelques jours seulement après le départ du pouvoir de son père, en raison de soupçons de détournements de fonds publics pesant contre elle, Isabel dos Santos verra ses avoirs et actifs gelés par la justice angolaise, en décembre dernier. Le montant de la somme qu’elle est soupçonnée avoir détourné est chiffré par la justice angolaise à 1 milliard d’euros.

En attendant la suite de ses démêlés avec la justice, c’est à Dubaï que la milliardaire s’est établie, protégée par la nationalité à laquelle la rattache ses origines maternelles : la nationalité russe, puisqu’elle est née à Bakou, en Azerbaïdjan, de Tatiana Kukanova, alors citoyenne soviétique.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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