En visite, hier lundi, en Angola, Mike Pompeo a eu une séance de travail avec le Président Joao Lourenço. Au sortir de cette séance, le chef de la diplomatie américaine a, au cours d’une conférence de presse, salué la campagne anti-corruption lancée par le Président angolais.
Joao Lourenço, qui avait déjà la bénédiction du Portugal, pays avec lequel l’Angola entretient des liens assez étroits, vient d’obtenir un autre soutien de taille, dans la lutte qu’il mène depuis son accession au pouvoir pour assainir les finances publiques. En effet, Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat américain, qui fait actuellement une tournée africaine, était hier Lundi en Angola où il a rencontré le Président Lourenço. Après son entretien avec le chef de l’Etat angolais, il a donné une conférence de presse dans les locaux du ministère des Affaires étrangères.
Au cours de ladite conférence, des sujets concernant des questions brûlantes de l’actualité angolaise ont été passées au peigne fin. C’est ainsi que Mike Pompeo n’est pas passé par quatre chemins pour applaudir les actions qui se mènent en Angola, sous l’égide du président de la République pour lutter contre la corruption. « En deux ans et demi au pouvoir, le Président Lourenço a fait un travail formidable pour faire de la corruption un fantôme du passé », a affirmé le collaborateur de Donald Trump, avant d’ajouter : « Je suis optimiste dans le fait qu’il va continuer à libérer l’Angola de la corruption ». Mike Pompeo, parlant au nom de son pays, a indiqué que les Etats-Unis sont prêts à aider l’Angola, un pays dont « le potentiel a été freiné pendant trop longtemps » par la corruption.
Depuis son accession au pouvoir, en 2017, Joao Lourenço a, en effet, lancé une vaste opération anti-corruption, ayant visé de nombreux proches de l’ancien Président Jose Eduardo dos Santos. Parmi ceux-ci, Jose Filomeno dos Santos, fils de l’ex-Président et ancien patron du Fonds souverain angolais, est derrière les barreaux depuis décembre 2019 pour détournements de deniers publics. Sa demi-sœur, Isabel dos Santos, anciennement PDG de la SONANGOL, la société pétrolière du pays, qui a également maille à partir avec la justice de son pays pour des raisons similaires, préfère rester pour l’instant, loin de l’Angola.