Le Président angolais sortant, João Lourenço, a été reconduit pour un second mandat après que son parti a remporté les élections législatives avec plus de 51% des suffrages. Chiffres très loin des 71,84% des votes, obtenus par ce parti historique, en 2012. Le MPLA conserve tout de même la majorité au Parlement.
Au pouvoir depuis 1975, le MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola), parti historique au pouvoir dans ce pays d’Afrique Centrale, a recueilli 51,17% des voix. Il remporte ainsi les élections législatives, ouvrant la voie à un second mandat du Président sortant, Joao Lourenço. En Angola, il n’y a pas d’élection présidentielle, la tête de liste du parti vainqueur aux élections législatives est investie Président.
«La CNE proclame Joao Manuel Gonçalves Lourenço président de la République», a déclaré le président de la CNE (Commission nationale électorale), Manuel Pereira da Silva, lors d’une conférence de presse, tenue ce jour. Quant au premier parti d’opposition, l’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), il obtient 43,95% des suffrages valablement exprimés. L’Unita avait contesté les résultats préliminaires.
Ceux-ci donnaient déjà l’avance au MPLA. Le parti d’Adalberto Costa Junior avait soutenu avoir effectué son propre comptage et clamait avoir obtenu davantage de voix. Les partis ont soixante-douze heures, à compter de ce jour, pour saisir la Cour constitutionnelle. Si le MPLA avait remporté haut la main les élections de 2017 avec 61% des suffrages, sa victoire proclamée ce jour semble controversée. D’autant que plusieurs membres de la CNE n’ont pas signé les résultats finaux.
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