Le projet de loi sur le rapatriement des capitaux déposés à l’étranger de façon illégale a été soumis au parlement, et son adoption ne devrait être qu’une formalité car le parti au pouvoir dispose de la majorité absolue au parlement. Cette promesse avait été faite par le Président Joâo Lourenço en décembre dernier lors de la conférence du MPLA sur le thème de la corruption.
Lors de cette conférence, le Président Lourenço avait demandé aux Angolais indélicats, ayant détourné de l’argent, de rapatrier les fonds illégalement détenus à l’étranger dans les mois à venir sous peine de risquer des poursuites judiciaires. Mais il avait également indiqué qu’une période de grâce serait annoncée au cours de laquelle des fonds pourraient être rapatriés et investis dans l’économie angolaise sans poser de questions.
Une stratégie qui vise à stimuler l’investissement national et lutter contre la corruption. Depuis ce mercredi 7 février 2018, la promesse a été tenue, c’est chose faite.
Le gouverneur de la Banque Nationale d’Angola (BNA), José de Lima Massano, a affirmé mercredi à Luanda que le Gouvernement angolais donnerait donc 180 jours, soit 6 mois, aux citoyens nationaux résidants et aux entreprises basées en Angola pour rapatrier leurs ressources financières déposées illégalement à l’étranger.
Dépassé ce délai, le Gouvernement usera de tous les instruments légaux à sa disposition pour traquer et rapatrier ces fonds, a ajouté le Gouverneur José de Lima Massano. La volonté affichée et assumée du nouveau Président angolais, de respecter l’une des mesures prioritaires de sa compagne qu’est la lutte contre la corruption, est très révélatrice de la méthode du nouveau Président et surtout du nouveau leadership qu’il souhaite incarner, en rupture totale avec les vieilles pratiques qu’il a dénoncées.