Angola-France : un « intérêt commun pour le renforcement des liens de coopération »


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Emmanuel Macron et João Lourenço
Emmanuel Macron et João Lourenço

L’Angola et la France ont exprimé, hier, au Palais de l’Élysée, à Paris, leur intérêt commun pour le renforcement des liens d’amitié et de coopération, dans pratiquement tous les domaines de la vie économique des deux pays, a révélé le Président de la République, João Lourenço.

S’adressant aux journalistes, à l’issue de la rencontre avec son homologue Emmanuel Macron, l’homme d’État angolais a déclaré que l’Angola avait réitéré, devant les autorités françaises, son intérêt à développer la coopération dans les domaines de l’agriculture, du tourisme, de la santé, de l’enseignement supérieur, des ressources minérales, du pétrole et gaz et autres minéraux stratégiques.

Avec les accords dans ces domaines, a expliqué le président de la République, les investisseurs français auront toute la liberté pour identifier les domaines dans lesquels ils souhaitent le plus développer leurs activités, ainsi que dans les secteurs de la Marine marchande, de la défense, de la sécurité et de l’ordre intérieur, et, d’une manière générale, le secteur de l’énergie et de l’eau.

« Utiliser le surplus d’énergie dont dispose l’Angola »

Concernant le domaine de l’eau, João Lourenço a mentionné que l’investissement que le Groupe Suez réalise à Luanda est déjà une réalité « pour avoir plus d’eau et desservir au moins trois millions d’habitants supplémentaires ». L’homme d’État angolais a également souligné qu’en ce qui concerne le secteur de l’énergie, l’Angola a invité les investisseurs français « à ne pas manquer l’opportunité d’investir dans les lignes de transport d’énergie électrique », en particulier pour les pays limitrophes du territoire angolais, « pour utiliser le surplus d’énergie dont dispose l’Angola pour le Région SADC », notamment pour les zones minières de la Zambie et de la RDC.

« Nous invitons la France et les investisseurs à s’intéresser à la concession qui sera accordée, plus tard cette année, pour la gestion du port commercial d’Águas Profundas do Caio, dans la province de Cabinda », a déclaré le président de la République. L’intérêt, a ajouté João Lourenço, est réciproque. Il a affirmé que les Français sont également « intéressés » à continuer à investir dans le pays, de la même manière que l’Angola, dans la mesure de ses capacités, investira sur le territoire français.

Parvenir à une « issue positive par des moyens négociés »,

Le dirigeant a également indiqué que la réunion de travail avec Emmanuel Macron et les délégations gouvernementales respectives a permis d’évaluer non seulement l’état des relations bilatérales, mais aussi d’analyser l’agenda international. « On parle de conflits, partout dans le monde, malheureusement, sur tous les continents, de la situation difficile et inquiétante que connaissent les pays de la région du Sahel, qui font face, d’une part, au terrorisme, aux changements de pouvoir anticonstitutionnels, aux guerres, parler du conflit qui oppose la République Démocratique du Congo à la République du Rwanda », a-t-il déclaré.

Concernant les conflits en Europe, le chef de l’État a déclaré avoir parlé avec Emmanuel Macron de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, exprimant la volonté des parties de parvenir à une « issue positive par des moyens négociés », même s’il considère que l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique doivent s’impliquer davantage dans la recherche d’une solution négociée à ce conflit dangereux non seulement pour l’Europe mais pour le monde entier.

L’annonce de l’accord de paix conclu entre Israël et le Hamas saluée

De même, João Lourenço a déclaré que les deux pays ont salué l’annonce de l’accord de paix conclu entre Israël et le Hamas, soulignant la probabilité qu’il « mette fin aux souffrances du peuple palestinien qui habite cette partie du territoire palestinien et permette une plus grande intervention ». En termes d’aide humanitaire, pour réduire les souffrances de ces personnes » et libérer les otages israéliens.

« Mais nous considérons qu’il est important de ne pas oublier la nécessité de rappeler à tous, à Israël, aux Palestiniens, à la communauté internationale, la nécessité de créer l’État de Palestine, seul moyen, selon nous, de mettre un terme définitif à ce conflit. Ce qui, malheureusement, dure depuis de nombreuses années », a-t-il soutenu.

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