À 42 ans, Angélique Kidjo est l’une des plus grandes stars africaines internationales. Traditionnel, soul, jazz ou funk, la compilation Keep on moving donne à apprécier toute l’étendue du talent de l’artiste béninoise. Un best of de 18 titres essentiels pour cerner ou découvrir l’univers d’Angélique.
Au même titre que Youssou N’dour, Ismaël Lô ou Miriam Makeba, Angélique Kidjo fait partie du gotha des artistes africains d’envergure internationale. Au carrefour de multiples influences, la belle Béninoise navigue aisément entre la musique traditionnelle, le jazz, la soul ou le funk. Jamais entendu parlé ? Etrange. Il existe heureusement un très complet best of pour vous rattraper. La compilation Keep on moving vous offre en 18 titres un large panorama des talents vocaux et musicaux d’Angélique.
De son vrai nom Angélique Kpasselokko Hinto Hounsinov Kango Manta Zogbin (« le sang d’une lanterne ne peut allumer une flammèche », en fon, langue maternelle de l’artiste), Angélique Kidjo a déjà plus de vingt ans de carrière à son actif. Star en Afrique de l’Ouest, elle a tôt fait d’atteindre une renommée mondiale. Afrique, Europe, Japon, Australie et Etats-Unis (où elle vit aujourd’hui), la star ne connaît pas de frontière.
Touche à tout artistique
Ce qui sautera immédiatement aux oreilles du profane sera assurément la voix d’Angélique Kidjo. Une voix pure, riche, captivante, à la fois légère et profonde, dont on apprécie toute la qualité à travers un titre comme, « Summertime », une superbe reprise d’Ella Fitzgerald, l’icône féminin du jazz. Une performance d’autant plus impressionnante qu’elle chante uniquement en fon. Véritable caméléon, l’artiste jouit d’une large palette musicale. Elle peut jongler avec de multiples genres et caresser n’importe quel tempo.
Celle qui a décroché, jeudi dernier, à Londres, le prix du meilleur album de World Music aux 7ème MasterCard MOBO Awards, devant le Nigérian Femi Kuti et le Brésilien Gilberto Gil, pour Black Ivory Soul, sait tout faire. De la simple balade, comme dans « Idje Idje », aux tempêtes rythmiques comme dans « Agossi », Angélique chante, dans Keep on Moving, essentiellement dans sa langue maternelle. Elle prouve en cela que les langues vernaculaires peuvent tout à fait s’accommoder de n’importe quel style, comme en témoigne son best of. Un bon album de synthèse et de présentation. Pour tous.
Pour commander le disque de Angélique Kidjo, Keep on Moving, chez Wrasse Records (2002)