Depuis qu’ Angelina Jolie et son compagnon Brad Pitt séjournent en Namibie, où devrait bientôt naître leur enfant, les autorités du pays et la police emploient des méthodes musclées pour la protection de leur vie privée. Ce qui ne manque pas de susciter des polémiques, mais apporte un véritable coup de projecteur à la Namibie, un pays à fort potentiel touristique.
Par Mame Diarra Diop
Protéger la vie privée des deux stars coûte que coûte ! C’est la promesse qu’a faite le gouvernement du Président Hifikepunye Pohamba à Angelina Jolie et Brad Pitt, installés depuis peu dans un luxueux hôtel sur la côte ouest namibienne, près de la ville de Swakopmond. Et l’on murmure même qu’un prénom africain sera donné à l‘enfant à naître. Si le gouvernement a demandé à la presse locale et internationale de respecter la vie privée du couple, cela n’a pas été du goût des nombreux paparazzis qui ont débarqué dans la station balnéaire, et se sont vus empêcher de photographier en rond par des gardes du corps privés et sans complaisance, épaulés par la police locale.
Trois photographes français et un Sud-africain ont également dû quitter le territoire toujours sur ordre des autorités namibiennes et sous peine d’arrestation s’ils persistaient à violer la vie privée du couple, a rapporté le Sunday Times. « Le harcèlement est interdit en Namibie et si une personne ne souhaite pas être photographiée, alors elle mérite d’être protégée », a déclaré le Premier ministre, Nahas Angula, en défendant les prestigieux hôtes de son pays. Quant à la société nationale des droits de l’homme de Namibie (NSHR), elle a condamné, dans un communiqué publié à Windhoek la capitale, les agissements brutaux des gardes du corps du couple et de la police namibienne, qui ont procédé à des fouilles injustifiées dans des domiciles de résidents à la recherche de paparazzis et autres journalistes. De son côté, Hieronymus Goraseb, porte parole de la police assure qu’aucun reporter n’a été brutalisé.
Le couple de stars crée l’événement
En plus d’être une actrice populaire, Angelina Jolie est également ambassadrice de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’éducation (Unicef) et sa présence est un scoop pour la presse internationale et locale qui tente d’obtenir des photos du couple au gré de leurs pérégrinations. Brad Pitt n’échappe pas à ce matraquage médiatique. L’acteur, star du box office américain, a régulièrement été la cible des paparazzis, pour ses conquêtes féminines toutes plus célèbres les unes que les autres. Cette fois, et pour la soutenir dans son engagement humanitaire, il a choisi d’accompagner la future mère de son enfant en Afrique.
« La Namibie est un pays d’hospitalité, une merveille du monde et qui bénéficie d’une atmosphère tranquille. Elle possède de beaux paysages, une vie sauvage, une température idéale et nous sommes prêts à accueillir toute personne qui souhaite y venir. Les médias ont certes une liberté d’expression, mais les individus également et le gouvernement fera le nécessaire pour les protéger», a affirmé par téléphone, Kauku Hengari, du bureau des relations publiques du ministère de l’Intérieur, entérinant les propos du Premier ministre et rappelant aussi que l’actrice avait déjà été accueillie en 2002 pour le tournage de son film [Beyond Borders]. Et Mr Harenga de souligner le manque de visibilité de son pays, noyé sous l’influence de son grand voisin l’Afrique du Sud, et surtout, la jeunesse d’un pays où le tourisme reste à promouvoir. Hopelong Ipinge, l’ambassadeur de Namibie à Washington a pour sa part estimé que la présence de Brad Pitt et d’Angelina Jolie en Namibie représentait un formidable coup de publicité pour son pays. Et L’actrice se dit « très chanceuse de pouvoir venir » dans un pays comme la Namibie, même si, selon le gouverneur régional, Samuel Nuuyoma, qui a déjeuné avec le couple, ils envisagent sérieusement de quitter le pays pour échapper à la pression, a rapporté [Allafrica.com].