Voix chaude et profonde, Joyce revient avec » Aimer « , son deuxième album solo. L’artiste zouk, originaire de la Martinique, poursuit son chemin, guidée par la passion. Un nom à retenir pour un talent encore sous-exploité.
Joyce : la nouvelle voix du zouk. Hardiesse du propos ? Pas exactement. Car si la jeune femme, d’origine martiniquaise, n’est pas encore très connue du grand public, elle dispose d’un atout de taille pour s’imposer : un timbre. Aimer, son deuxième album, montre une fois de plus l’excellent potentiel de l’artiste.
Si elle chante essentiellement en français, parce qu’elle y est » plus à l’aise dans l’écriture « , c’est en créole que Joyce donne la pleine mesure de son chant. Une voix intimiste, chaude, sensuelle et pleine de caractère, comme en témoigne merveilleusement » Poison « , la grosse bombe de l’album.
Hasard de la vie
» J’ai n’ai véritablement commencé à chanter qu’en 1996. C’est un peu le fruit du hasard. Je chantais comme ça pour moi et puis un jour on m’a demandé de poser ma voix sur un disque. J’ai participé à de multiples concepts albums, tel que See sex and zouk, produit pour la Réunion et je n’ai sorti mon premier album solo, Clandestin, qu’en 2000 « , explique Joyce.
A 31 ans, la musique reste avant tout pour elle une passion. » Je travaille à côté car je ne veux pas que la musique devienne une obligation. » Plus volontiers auteur et interprète que compositeur, elle balade ses textes sur un sept titres qu’elle a tenu, cette fois-ci, à sortir en autoproduction. Si Joyce a une voix riche et prometteuse, il reste que les orchestrations, parfois trop marquées, ne la mettent malheureusement pas toujours en valeur. Pour autant, l’album est bien loin d’être une sombre imposture et constitue même une très belle découverte.
Joyce, Aimer, Distribution Cal’Bass 2003.