Les Ambassadeurs du Mali et d’Algérie reprennent fonction


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L'Ambassadeur du Mali, Mahamane Amadou Maiga, et Ahmed Attaf
Mahamane Amadou Maiga et Ahmed Attaf

L’Ambassadeur du Mali en Algérie, Mahamane Amadou Maiga, et celui de l’Alger à Bamako, El Haoues Riache, ont regagné chacun son poste. Ces diplomates avaient été rappelés en décembre pour consultations.

C’est à la suite d’une brouille diplomatique entre les deux pays que le Mali et l’Algérie avaient rappelé leurs ambassadeurs, pour consultations. Mahamane Amadou Maiga avait quitté Bamako pour Alger et  El Haoues Riache avait fait le trajet inverse. Selon une annonce faite, ce dimanche, par l’AES (Alliance des États du Sahel) les deux diplomates ont regagné leurs postes respectifs.

« L’ambassadeur algérien, El Haoues Riache, est rentré à Bamako, vendredi, après avoir été rappelé à Alger pour consultations. Son retour marque la reprise normale des relations diplomatiques entre les deux pays. En réciprocité, le Mali a réintégré son ambassadeur à Alger le 7 janvier 2024. Cette décision est une bonne nouvelle pour les relations entre les deux pays, qui sont traditionnellement étroites », a indiqué l’AES.

Bamako accuse Alger « d’actes inamicaux »

« L’Algérie a enfin compris les principes qui régissent toute collaboration avec le Mali à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques opérés par le Mali et la défense des intérêts vitaux du peuple malien », a ajouté le communiqué rendu public par Alliance des États du Sahel. Le Mali a été le premier pays à avoir pris cette mesure de rappel de son diplomate en service à Alger.

Bamako déplorait « les rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en Algérie, et sans la moindre information ou implication des autorités maliennes, d’une part avec des personnes connues pour leur hostilité au gouvernement malien. Et d’autre part avec certains mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ayant choisi le camp des terroristes ». Les autorités maliennes accusaient Alger « d’actes inamicaux ». Ce, après une visite de l’imam Mahmoud Dicko en Algérie.

Dicko à l’origine du rappel des Ambassadeurs

Le guide religieux avait d’ailleurs rencontré le chef de l’État algérien, Abdelmadjid Tebboune. Accusé de traitrise, l’imam a effectué une sortie pour se justifier. « Le Président algérien, ayant construit la troisième plus grande mosquée au monde après celles de La Mecque et de Médine, un centre de réflexion aussi pour les chercheurs et les savants du monde, afin de trouver des solutions aux crises multidimensionnelles, a voulu me réserver une place », explique Imam Dicko.

Le Président Tebboune « a aussi abordé le dialogue entre autorités maliennes et rebelles pour trouver un terrain pacifique », a poursuivi Imam Dicko. Il rappelle les propos du Président algérien qui a déclaré que « ce sont les mêmes peuples qui se trouvent au nord du Mali et au sud de l’Algérie, et rien ne peut toucher le Mali sans que les retombées ne se fassent sentir sur l’Algérie. Nous ne voulons pas qu’ils pensent que nous sommes ennemis ».

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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