L’ancien directeur général de la Cameroon Radio Television (CRTV), Amadou Vamoulké, fait de nouveau face à la justice camerounaise. Déjà emprisonné depuis 2016, il vient d’être condamné à 20 ans de prison supplémentaire.
Ce verdict, qui porte sa peine totale à 32 ans, suscite indignation et incompréhension, tant au niveau national qu’international.
Un procès aux multiples rebondissements
Amadou Vamoulké, figure emblématique de l’audiovisuel camerounais, a été au cœur d’une saga judiciaire qui a débuté en 2016. Après un premier verdict en 2022 le condamnant à 12 ans de prison pour détournement de fonds publics, il se retrouve de nouveau sous les feux de la justice avec une peine de 20 ans supplémentaires, prononcée le 28 août 2024. Ce nouveau chapitre de son procès repose sur des accusations similaires, malgré l’absence de preuves tangibles selon ses défenseurs.
L’indignation de la communauté internationale
L’affaire Vamoulké a résonné bien au-delà des frontières camerounaises. Reporters sans frontières (RSF) a vivement dénoncé cette nouvelle condamnation, la qualifiant de « grotesque » et d’acharnement judiciaire. Alain Massé, ancien directeur général de Radio France et soutien fervent de Vamoulké, a également exprimé son désarroi face à ce qu’il considère comme une injustice flagrante. Pour lui, cette condamnation est le résultat de l’intégrité sans faille du journaliste.
Un homme affaibli par la prison
À 74 ans, Amadou Vamoulké se trouve dans une situation de santé critique. Souffrant de plusieurs pathologies graves, dont une neuropathie sévère, il a vu son état se détériorer au fil des années passées derrière les barreaux. Malgré les appels à la clémence de la part d’organisations internationales, dont l’ONU, la justice camerounaise est restée inflexible, aggravant ainsi la situation déjà précaire de l’ancien dirigeant.
Une condamnation controversée
Le verdict contre Amadou Vamoulké suscite de nombreuses interrogations, tant sur le fond que sur la forme. Les accusations portées contre lui reposent sur des éléments controversés, notamment des dettes contractées avant sa prise de fonction. Ses avocats ont fait appel de cette décision, espérant obtenir un jugement plus équitable. En attendant, le sort de Vamoulké reste incertain, alors que sa situation continue de susciter l’émoi et la solidarité internationale.