Les chasseurs d’images présents au 5e sommet UA-UE surveillent les faits et gestes des acteurs politiques présents à cette rencontre entre les deux continents.
Au premier jour de ce sommet, qui rassemble plus de 80 chefs d’Etat et de gouvernement, ils ont fixé les projecteurs sur les couloirs de l’événement. Comme pour immortaliser l’écoulement irréversible du temps. Parmi les souvenirs de ce sommet, personne n’oubliera cette poignée de main entre le président français Emmanuel Macron et son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba. Une poignée de main qui certainement du coté de Libreville marquera les esprits.
Les initiés y verront, peut-être avec raison, une sorte d’adoubement de l’Elysée au pouvoir d’Ali Bongo. Une reconnaissance notoire de son de magistère, un message de réalisme politique à l’endroit des Gabonais qui désirent encore naïvement re-convoquer la Cour constitutionnelle pour le recomptage des voix de la présidentielle 2016.
La France et le Gabon ont choisi le moment de ce sommet qui met face à face l’Afrique et l’Europe pour se réconcilier et célébrer à la place publique, leur vieille « amitié. »
A Libreville, l’image fera forcément mal dans la classe de l’opposition, qui voulait aussi se servir de ce sommet pour remettre au goût du jour les querelles politiques nées de la présidentielle de 2016. Mal surtout parce que quelques jours auparavant, Jean Ping et ses soutiens sont arrivés à Abidjan et retournés bredouille sur Libreville, sans réussir à déposer auprès du secrétariat du 5e sommet UA-UE, le mémorandum sur la situation politique Gabon. Un document dans lequel, l’opposition remet en cause, la légitimité du pouvoir d’Ali Bongo.
La présidentielle de 2016 est désormais classée dans les archives diplomatiques du coté de l’Elysée. Le réalisme politique l’impose, susurre-t-on à Libreville.