La Cour constitutionnelle du Gabon a proclamé les résultats des Législatives largement favorables au parti d’Ali Bongo, certes, mais entraînant la fin des fonctions du Gouvernement au moment où le chef de l’Etat est en convalescence au Maroc.
C’est dans la nuit de jeudi à vendredi que la Cour constitutionnelle du Gabon a proclamé les résultats des Législatives d’octobre. Cette décision a entraîné la fin des fonctions du Gouvernement de ce pays d’Afrique Centrale. Le Parti démocratique gabonais (PDG) d’Ali Bongo n’a laissé à l’opposition qu’une vingtaine de sièges sur les 143 que compte l’Assemblée nationale.
L’actuel Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, devra présenter sa démission à Ali Bongo qui doit désigner un nouveau chef de Gouvernement. Toutefois, la loi fondamentale stipule que l’actuel Gouvernement assure l’expédition des affaires courantes jusqu’à la formation d’un nouveau Gouvernement. La présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, a indiqué que le nouveau président de l’Assemblée nationale sera élu le 11 janvier 2019.
Ce verdict des urnes tombe au moment où le Président, Ali Bongo Ondimba, est en rééducation au Maroc où il séjourne depuis le 29 novembre 2018. Ce séjour marocain est intervenu après une période de soin de plus d’un mois, qui faisait suite à un accident vasculaire cérébral contracté par le dirigeant, le 24 octobre 2018, à Riyad où le fils et successeur d’Omar Bongo participait à un forum.