Les Gabonais connaissent désormais quelques uns des prétendants à la succession de leur défunt président Omar Bongo Ondimba. Parmi eux, son fils, Ali Ben Bongo, actuel ministre de la Défense. Il défendra les couleurs du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais.
Au Gabon, la date des élections présidentielles est maintenant connue, ainsi que le candidat du parti au pouvoir. Ali Ben Bongo représentera le Parti démocratique gabonais (PDG) aux prochaines présidentielles. « Le bureau politique (…) a décidé par un large consensus d’investir le camarade Ali Bongo Ondimba comme candidat du PDG à l’élection présidentielle de 2009 », a indiqué mercredi la porte-parole du parti, Angèle Ondo. Le calendrier électoral également publié mercredi par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap) fixe le début de la campagne présidentielle au 15 août et le scrutin au 30 août. Les prétendants à la magistrature suprême devront se faire connaître entre le 17 et le 22 juillet. Ce chronogramme doit être entériné par le Conseil des ministres et la candidature d’Ali Ben Bongo sera officialisée au congrès extraordinaire du PDG le 19 juillet prochain.
Le PDG désigne le fils Bongo
Ali Ben Bongo est le fils aîné du président Omar Bongo et de Patience Dabany, la première épouse du président gabonais. Il est né le 9 février 1959 à Brazzaville, au Congo. Après des études en France, il est nommé en 1989 ministre des Affaires étrangères. Deux ans plus tard, il est obligé de démissionner à cause de son jeune âge. La nouvelle Constitution, qui vient d’être adoptée, impose l’âge minimum de 35 ans pour accéder à un poste ministériel. Le jeune homme tourne sa première page politique et devient le président du Conseil d’administration de l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG), en charge de la gestion des ports gabonais. Il n’en oublie pas pour autant la vie politique.
Ali Ben Bongo crée le mouvement des rénovateurs au sein du PDG, avec son ami d’enfance et actuel ministre de la Coordination et du Suivi gouvernemental, André Mba Obame. En 1996, il renoue véritablement avec la politique en se présentant aux législatives de Bongoville, localité du Sud-Ouest du pays, dont il finira par être député en dépit de son manque de maîtrise du patois local. Il y est opposé à un proche de son père, Idriss Ngari, alors ministre de la Défense. C’est le poste de ce dernier qui lui sera confié en 1999, puis en 2002. Ali Bongo est le quatrième des huit vice-présidents du PDG. Le ministre gabonais de la Défense a aussi des responsabilités au sein de la société civile. Il préside le Conseil supérieur des Affaires islamiques du Gabon.
L’opposition joue la réserve, les indépendants se manifestent
Le bureau politique du PDG a préféré la candidature d’Ali Ben Bongo à celles de Jean Eyeghe Ndong, Premier ministre et 2e vice-président du parti, et de Casimir Oyé Mba, ministre d’Etat aux Mines et au Pétrole. Mais selon le site Gaboneco, ce dernier n’aurait pas renoncé à la course à la présidence. La majorité présidentielle se prévaut aussi de deux candidats : Paul Mba Abessole du Rassemblement pour le Gabon (RPG) et Pierre Claver Maganga du Parti social démocrate (PSD).
Du côté de l’opposition, Pierre Mamboundou, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG) a annoncé ce mardi sa candidature. Alors que Zacharie Myboto de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD), une autre figure importante de la vie politique gabonaise, laisse encore planer le doute.
Ces derniers jours, d’autres candidatures, cette fois-ci indépendantes, se sont fait connaître. Parmi elles, celle d’une transfuge du PDG, l’ancienne ministre Victoire Lasseni Duboze. Elle est la première femme à s’être déclarée candidate à la magistrature suprême. Des « hommes » d’église sont aussi sur les rangs. A l’instar de la prophétesse Anna Claudine Ayo Assayi, responsable de l’église de réveil « Ministère des prophètes des Nations », deuxième femme à faire part de ses ambitions présidentielles, et des pasteurs Ernest Tomo et Bruno Ngoussi. Bruno Ben Moubamba des Acteurs libres de la société civile et Jean Ntoutoume Ngoua, l’ancien président du patronat gabonais, ont eux aussi annoncé leur candidature. A ce jour, au moins une dizaine de candidats souhaitent succéder à Omar Bongo Odimba à la tête de l’Etat gabonais.
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