En Algérie, une vive polémique, qui rappelle les années Bouteflika, a été soulevée en lien avec le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, alors que le dirigeant est sous traitement en Allemagne, suite à une atteinte par la maladie à Coronavirus.
Les récentes déclarations du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, qui a promis de soutenir le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, dans cette période de transition, n’a pas laissé indifférents les Algériens, notamment la présidente de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), Zoubida Assoul, qui a réagi, ce samedi 21 novembre 2020, souligne Algerie Eco.
Dans un communiqué publié sur la page Facebook de son parti, citant les déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, sur le référendum pour la révision de la Constitution algérienne, Zoubida Assoul souligne que « le soutien de la France au Président Tebboune n’est pas nouveau… Aujourd’hui, alors que le Président est malade et se trouve à l’étranger, Macron dit qu’il aidera le courageux Président de toutes ses forces ».
S’interrogeant contre qui le chef de l’Etat français va aider le dirigeant algérien, Zoubida Assoul a rappelé que « c’est ainsi qu’a commencé le soutien de la France à Abdelaziz Bouteflika, lors de son quatrième mandat, à commencer par la déclaration du même ministre français des Affaires étrangères puis du Président Hollande… Nous n’avons entendu aucune réaction des institutions officielles ou des partis nationaux », a-t-elle déploré.
Tout en se demandant s’il ne s’agissait pas là d’une ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l’Algérie, Zoubida Assoul assène : « La France soutient-elle Tebboune, alors qu’il est malade? Pourquoi la France veut-elle répéter l’expérience de soutenir Bouteflika, pourtant malade lors du quatrième mandat ? Parce qu’elle défend ses intérêts… N’est-ce pas là une atteinte à la souveraineté de l’Algérie ? ».
Une vive polémique sur l’affaire Tebboune, en lien avec l’ex-Président Abdelaziz Bouteflika, au moment où l’état de santé de l’actuel Président algérien inquiète en Algérie. « Son absence prolongée du pays confronté à une crise économique et sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, et le flou de la communication du pouvoir, crée un sentiment de méfiance et agite le spectre d’une nouvelle crise », relève Hespress.