En Algérie, les forces antiémeutes de la police ont violemment réprimé une marche organisée par des pro-Hirak, vendredi 12 juin 2020, à Béjaïa. Elles ont en outre procédé à plusieurs arrestations.
Vendredi sous tension en Algérie. Alors que des manifestants ont bravé l’interdiction de rassemblement en vigueur en Algérie du fait de la maladie à Coronavirus, et ont répondu à l’appel lancé sur les réseaux sociaux par des militants pro-Hirak dans l’optique de soutenir les quelque soixante détenus du mouvement de protestation populaire, ils se sont heurtés à la police algérienne.
Cette manifestation, synonyme de reprise du mouvement populaire suspendu depuis mars dernier, a cependant été violemment réprimée par les forces de sécurité algériennes. Sur des vidéos partagées sur les réseaux, on y montre la police anti-émeute qui a effectué une intervention musclée, notamment à Béjaïa. Si certains manifestants ont été sévèrement battus, d’autres ont été interpellés.
Parmi les personnes arrêtées figurent le blogueur Merzouk Touati et un ancien policier de Bejaia reconverti en activiste du Hirak. Selon Said Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits humains (LADDH). Toutes les personnes arrêtées ont été libérées exceptés Merzoug Touati, Yanis Adjlia et Amar Berri.
Said Salhi a indiqué que les personnes libérées se sont acquittées d’une amende de 10 000 dirhams pour non-respect du confinement. Quant à Merzoug Touati, Amar Berri et Yanis Adjlia, ils comparaîtront devant le procureur près du tribunal de Béjaïa, dimanche 14 juin 2020. Rappelons que Merzoug Touati est un blogueur et journaliste du journal L’Avant-Garde Algérie. Quant à Yanis Adjila, il est militant des droits de l’Homme.