Des dizaines de personnes ont été embarquées par la police algérienne, ce samedi, alors qu’elles tentaient de protester contre le quatrième mandat du Président en exercice en scandant « Bouteflika dégage ! »
Rien ne va plus en Algérie où des dizaines de personnes ont été embarquées par la police algérienne, alors qu’elles tentaient de protester contre le quatrième mandat du Président en exercice en scandant « Bouteflika dégage ! ».
L’approche de l’élection présidentielle algérienne est ponctuée de tensions. Outre les querelles entre politique et autres attaques de personnalités qui se crêpent le chignon au point de faire sortir le Président Abdelaziz Bouteflika de son mutisme pour tenter de calmer les esprits, les populations haussent le ton. En effet, ce samedi matin, un rassemblement à Alger s’est soldé par des dizaines d’arrestations, dont celles de journalistes venus rendre compte de l’événement, relève Le Nouvel Observateur.
Selon le site qui cite le quotidien El Watan, une centaine de personnes s’étaient rassemblées place Audin à l’appel du collectif « Contre le 4e mandat » du Président Abdelaziz Bouteflika, qui s’est à nouveau porté candidat à sa propre succession. Les manifestants ont eu à peine le temps de scander des slogans hostiles au régime : « Pouvoir assassin », « Bouteflika dégage ! », qu’ils ont été dispersés par la police.
Les forces de l’ordre, déployées en nombre important, ont ainsi procédé à des contrôles et embarqué de nombreux manifestants pour « vérification d’identité », relève El Watan, qui précise que « les agents de police ont redoublé d’agressivité. Plusieurs jeunes femmes ont été malmenées. Les journalistes et les photographes de presse n’échappent pas à la brutalité des policiers qui ont poursuivis les derniers manifestants sur le boulevard Didouche Mourad, en allant vers la Place Audin ».
Le site indique que la police aurait arrêté quasiment tous les protestataires, au point d’étouffer de fait la manifestation.