Dimanche 9 février, la base militaire de Bordj Badji Mokhtar située au sud de l’Algérie, non loin de sa frontière avec le Mali avait subi une attaque terroriste. Le mardi suivant, le groupe terroriste Etat Islamique a revendiqué la responsabilité de cet acte.
Alors que l’Algérie n’a plus connu d’attentat depuis plusieurs années, une attaque terroriste a troublé sa quiétude dimanche dernier. A la base militaire de Bordj Badji Mokhtar, une explosion avait été déclenchée, à l’entrée, par un kamikaze à bord d’un véhicule. Un soldat algérien a perdu la vie, selon le rapport des autorités étatiques.
Depuis plusieurs années, le sud de l’Algérie est une zone en proie à l’influence d’AQMI. Mais une cellule terroriste y a été implantée, il y a environ six mois ; il s’agit du groupe terroriste Etat islamique qui a son fief en Lybie.
Il y a quelques mois, l’armée algérienne avait mené une opération anti-terroriste contre l’organisation Etat islamique dans la région de la frontière malienne précisément au village de Taoundart. Plusieurs Algériens pensent que l’attaque de dimanche dernier serait en représailles à ladite opération au cours de laquelle l’un des leaders de l’organisation djihadiste, Aboubacar Ould Abidine, avait été tué.
La nouvelle cellule de l’Etat islamique aurait été récemment installée au sud du pays entre Tinzaouten et Timimoune, et les meneurs seraient originaires de la Libye. Certaines sources estiment que la cellule compte une cinquantaine de combattants. Des combattants auraient été recrutés auprès du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans, un groupe affilié à l’organisation terroriste Al-Qaïda.
L’objectif de l’installation de cette nouvelle cellule de l’EI en Algérie n’est pas encore connu, mais pour nombre d’observateurs, l’attentat de dimanche pourrait être un moyen de dissuader les autorités algériennes qui s’impliquent de plus en plus dans gestion des crises régionales, à l’instar de celle de la Libye. En tout cas, les services de Renseignement de la France prennent très au sérieux ces informations.