En Algérie, un général de l’armée dont le chef suprême n’est autre que le Président Abdelaziz Bouteflika, est accusé de meurtre. Explications.
Le chef des renseignements secrets algériens, le général Major Tartag dit Bachir, est accusé par Rabah Zerari dit Commandant Azzedine d’avoir assassiné son gendre, Hamza Hadjouti. Les faits, selon l’accusateur ont eu lieu au sein du Centre Principal des Opérations du Contre-Espionnage dit « Caserne Anter », dont les locaux sont basés à Benaknoun, dans la banlieue d’Alger.
Le commandant ne s’est pas arrêté là. Il a en effet publié une une vidéo dans laquelle, en sa qualité de Chef de la compagnie zonale dite « Ali Khodja » en wilaya IV historique, il dénonce également la procédure judiciaire dans le procès qui l’oppose à l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout. Le Commandant Azzedine dédie sa vidéo à son gendre qui serait, selon lui, « assassiné par le général Tartag et consorts, dans la caserne Anter ».
Pour sa part, la veuve de Hamza Hadjouti accuse frontalement des agents de DRS en ces termes : « Nous avons été interceptés par 20 individus qui se sont présentés comme des agents de la police judiciaire. Un rapt qui s’est effectué sous nos yeux. Au début, ils m’ont rassuré en me faisant croire qu’ils vont uniquement interroger mon mari et il sera libéré rapidement pour me rejoindre à la maison ». Selon la veuve Hadjouti, c’est lorsqu’elle a été convoquée par la Gendarmerie de Bab-Jdid à Alger, qu’elle apprend que son mari « a été assassiné d’une balle dans le ventre et sa dépouille se trouve à la morgue de l’hôpital Mustapha ».
Les circonstances de la mort du gendre du commandant Azzedine, Hamza Hadjouti, décédé dans la nuit du 22 au 23 novembre 2017, restent à ce jour non élucidées.