En Algérie, Mohamed Mediène, alias Toufik, le légendaire chef du DRS durant 25 ans, a dénoncé la condamnation du général à la retraite Abdelkader Aït Ourabi, dit Hassan, à cinq ans de prison.
Dans un message diffusé sur le site du quotidien El Watan, l’ex-patron des services secrets d’Algérie rompt le silence. Mohamed Mediène, alias Toufik, le légendaire chef du DRS durant 25 ans, a en effet dénoncé la condamnation à cinq ans de prison du général à la retraite Abdelkader Aït Ourabi, dit Hassan.
Une première dans l’histoire de l’Algérie, car jamais le légendaire et très secret chef du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) durant 25 ans ne s’était exprimé publiquement jusqu’à ce jour. L’ex-patron des services secrets, le général de corps d’armée à la retraite Mohamed Mediène, alias Toufik, a diffusé un message publié, ce vendredi, sur le site du quotidien El Watan pour défendre son subalterne le général Abdelkader Aït Ourabi, dit Hassan, condamné à cinq ans de prison le 26 novembre dernier.
Dans ce message, il dit que « consterné par l’annonce du verdict prononcé par le tribunal militaire d’Oran à l’encontre du général Hassan, et après avoir usé de toutes les voies réglementaires et officielles, j’ai estimé qu’il est de mon devoir de faire connaître mes appréciations à l’intention de tous ceux qui sont concernés par ce dossier, ainsi que tous ceux qui le suivent de près ou de loin ».
Le général Toufik va plus loin, indiquant qu’« en ce qui concerne l’opération qui lui a valu l’accusation d’infraction aux consignes générales, j’affirme qu’il a traité ce dossier dans le respect des normes et en rendant compte aux moments opportuns. Après les résultats probants qui ont sanctionné la première phase de l’opération, je l’ai félicité ».
Un message on ne peut plus clair et qui cache mal la tension latente en Algérie. La condamnation du général Hassan, responsable de la cellule antiterroriste du DRS, par un tribunal militaire pour « destruction de documents et infractions aux consignes générales » a d’ailleurs cette semaine suscité de violentes réactions.