Par le canal d’un communiqué officiel diffusé dans la soirée du lundi 6 janvier, la Présidence algérienne a demandé à la communauté internationale d’imposer le cessez-le-feu en Libye. Cette décision a été prise suite à l’entretien entre Fayez el-Sarraj, chef du gouvernement d’union nationale de la Libye qui a effectué une courte visite en Algérie plus tôt dans la journée, et Abdelmadjid Tebboune, président de la République algérienne. Une visite qui a coïncidé avec celle du ministre des affaires étrangères de la Turquie.
Tripoli représente littéralement une ligne rouge pour les Algériens surtout que les deux pays partagent près de mille kilomètres de frontière. Alger l’a clairement notifié dans son communiqué officiel de lundi.
L’Algérie déclare son refus catégorique de toute ingérence externe en Libye et elle invite tous les acteurs de la vie politique libyenne à faire recours à un dialogue national inclusif pour décanter la situation. Elle exhorte ensuite la communauté internationale et les Nations Unies en particulier à tout mettre en œuvre afin de mettre un terme aux escalades militaires actuelles.
Imminente escalade de violence…
Après le vide institutionnel qui a duré plusieurs mois en Algérie, le nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune, semble très décidé à jouer une grande partition sur le plan diplomatique dans la crise libyenne. Lundi 6 janvier, il s’était entretenu par voix téléphonique avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Cette dernière a d’ailleurs invité Alger à participer à la conférence de Berlin sur la crise libyenne, dont la date reste inconnue à ce jour.
Tâchant de rester totalement neutre dans le conflit libyen, le Président algérien a consenti à recevoir Mevut Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères, pendant deux jours, à compter du 6 janvier 2020. Cet entretien a été initié par la Turquie qui recherche de potentiels nouveaux soutiens en faveur de son intervention en Libye.