Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a appelé la France à restituer les archives de la période ottomane. Il a réaffirmé dimanche soir la défense du dossier de la mémoire nationale qui « ne saurait faire l’objet de renonciation ni de marchandage », dans le cadre des relations bilatérales entre l’Algérie et la France. En 2017, le gouvernement algérien avait fait savoir que 98% des archives volées du pays se trouvent dans l’Hexagone.
Le Président Abdelmadjid Tebboune a indiqué que l’ouverture des archives était « une partie intégrante de la mémoire nationale », précisant que la France devait restituer à l’Algérie celles concernant « la période ottomane » et « les insurrections populaires » durant la colonisation. À l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 1962), le Président français, Emmanuel Macron, a engagé, ces derniers mois, une série d’« actes symboliques » afin de « réconcilier les mémoires » entre Français et Algériens.
Vivant durant des siècles sous l’administration ottomane, l’Algérie a passé une période ténébreuse durant la colonisation française, entre 1830 et 1962, soit plus de 130 ans. Résistant contre l’oppression de la France, l’Algérie a été le pays ayant payé le plus lourd tribut pour son indépendance dans la géographie arabe et islamique, avec une lutte de 8 ans où 1,5 million de personnes ont perdu la vie.
Aujourd’hui, l’Algérie réclame les archives, notamment celles de la période ottomane, pillées lors de la colonisation française. Lors d’un reportage accordé à la presse algérienne, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a souligné que l’ouverture des archives est « une partie intégrante de la Mémoire nationale ».
« La défense du dossier de la Mémoire nationale ne saurait faire l’objet de renonciation ni de marchandage dans le cadre des relations entre l’Algérie et la France », a-t-il ajouté, tout en appelant la France à restituer les archives ottomanes.
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