Le nouveau Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, soumet, ce 10 septembre, à son Parlement, l’adoption d’une nouvelle Constitution aux fins de rompre d’avec les méthodes de son prédécesseur, Bouteflika.
Le Président Abdelmadjid Tebboune l’avait promis, il l’a fait. A partir du 1er novembre, en effet, dans le cadre de la reconstitution de la « Nouvelle Algérie », le pays va commencer le chantier d’une nouvelle Constitution dans le cadre d’un referendum populaire. Le texte, qui a déjà été adopté en Conseil des ministres, le 6 septembre dernier, sera présenté à l’approbation des parlementaires, le 10 septembre 2020.
Il sera ensuite déposé sur la table du Conseil de la nation, le Sénat, avant d’être soumis à l’appréciation du peuple, le 1er novembre 2020. Ce projet de nouvelle Constitution est le principal pour le mandat de cinq ans du nouveau Président algérien, à la tête de la République, depuis le 12 décembre 2019.
Et il contient nombre d’amendements dont l’objectif, à termes, est d’adopter une totale différence de faire par rapport à l’ancien Président Bouteflika. Ce dernier a été poussé vers la sortie par un soulèvement populaire, né de sa volonté de briguer un cinquième mandat présidentiel. En effet, la population est sortie dans la rue pour exiger son départ.
Malgré l’annulation annoncée de sa candidature au scrutin présidentiel, Abdelaziz Bouteflika a été grillé par sa volonté de rester davantage au pouvoir, en prenant notamment la décision de repousser la date des élections. Un subterfuge qui n’a pas échappé à la vigilance des Algériens, qui, à travers des vendredis de manifestation, ont fini par obtenir la tête du désormais ex-Président algérien.