Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a décidé d’organiser une élection présidentielle anticipée. La décision a été prise jeudi, lors d’une réunion consacrée à l’étude des préparatifs du prochain scrutin.
Le chef de l’État algérien, Abdelmadjid Tebboune, a décidé d’organiser une élection présidentielle anticipée, le 7 septembre 2024. Cette décision a été annoncée par la présidence de la République dans un communiqué publié le 21 mars 2024. Le communiqué précise également que le corps électoral sera convoqué le 8 juin 2024.
Une réponse aux demandes du Hirak
L’Algérie a connu une période d’instabilité politique, ces dernières années, marquée par le mouvement de protestation du Hirak et la démission du Président Abdelaziz Bouteflika en 2019. Si aucune précision n’a été donnée pour justifier cette anticipation, l’élection présidentielle anticipée pourrait contribuer à stabiliser le pays et à apaiser les tensions.
L’actuel Président actuel fait face à de fortes protestations et il est attendu pour répondre aux demandes du Hirak : Le mouvement de contestation populaire a notamment appelé à des réformes politiques et à un changement de système. L’organisation d’une élection présidentielle anticipée pourrait être perçue comme une réponse à ces demandes.
Renforcer la légitimité de Tebboune
Abdelmadjid Tebboune a été élu, en 2019, lors d’une élection boycottée par une partie de la population algérienne. L’organisation d’une nouvelle élection pourrait permettre au successeur d’Abdelaziz Bouteflika de renforcer sa légitimité. Toutefois, la participation de l’opposition algérienne à l’élection présidentielle n’est pas encore claire.
Certains leaders de l’opposition ont déjà exprimé leur méfiance envers le processus électoral. L’Algérie fait face à une situation économique difficile, marquée par la baisse des prix du pétrole et la pandémie de Covid-19. L’organisation d’une élection présidentielle anticipée pourrait détourner l’attention des problèmes économiques du pays.
Incertitudes sur la Présidentielle anticipée
L’annonce de l’élection présidentielle anticipée a été accueillie avec des réactions mitigées en Algérie. Certains observateurs ont salué cette décision, y voyant une opportunité pour le pays de tourner la page et d’engager des réformes. D’autres ont exprimé leur scepticisme, doutant de la capacité du régime à organiser une élection libre et transparente.
Pour l’heure, beaucoup d’incertitudes planent sur l’élection présidentielle anticipée en Algérie. La participation de l’opposition, le contexte économique et le déroulement du processus électoral seront des paramètres à surveiller dans les mois à venir.
