Les relations sont vraiment tendues diplomatiquement parlant entre l’Algérie et le Maroc. Après les médias et le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, c’est au tour du président du Sénat algérien, Salah Goudjil, de s’en prendre au Maroc. « Les agissements du royaume chérifien sont connus et ce dès le lendemain de l’indépendance, notamment à travers ses velléités expansionnistes », a-t-il indiqué dans un entretien accordé au quotidien L’Expression.
Le président du Sénat algérien, Salah Goudjil, a condamné fermement l’« alliance contre nature » que le Maroc a conclue avec Israël. Le responsable a estimé que le royaume chérifien, « perdant du terrain concernant le dossier du Sahara Occidental marqué par les revers diplomatiques enregistrés, ces derniers mois, en Afrique et à travers le monde, se rabat toujours sur son voisin, l’Algérie, qu’il accuse de tous les maux ». Il a également fait savoir que « les ennemis de l’Algérie n’apprécient guère que l’Algérie soit forte et debout ».
L’homme de 91 ans pense que le Maroc se fait passer pour la victime, alors qu’il est l’oppresseur. Néanmoins, il faut dire que ces accusations contre le royaume chérifien ne constituent pas une nouveauté. Cette semaine, la revue El Djeich, dans son numéro de mai, a pointé les « résidus de la cinquième colonne », une allusion du Mouvement d’autonomie de la Kabylie et les islamistes de Rachad, voulant « déstabiliser » le pays avec le soutien de forces étrangères.
Depuis la reprise des marches du Hirak, le 22 février, à l’occasion de son deuxième anniversaire, les attaques contre le Maroc ont pris une nouvelle tournure. Les accusations contre le royaume voisin fusent de partout. La semaine dernière, le ministre algérien de la Communication, Ammar Belhimer, a déclaré à la presse que le Maroc bloque l’édification de l’union maghrébine. Preuve que l’Algérie a véritablement les pieds dans le dossier du Sahara Occidental, territoire dont elle compte contester la marocanité.