Les forces de sécurité algériennes ont effectué plusieurs saisies massives de drogues, ces derniers jours, ce qui témoigne de leur détermination à lutter contre le trafic de drogue. Mais aussi de l’importance du trafic dans le pays.
Deux importantes saisies de drogues ont eu lieu en Algérie. La première opération s’est déroulée au port de Mostaganem où les douaniers ont découvert plus de 271 000 comprimés d’ecstasy dans un véhicule touristique en provenance de Valence, en Espagne. Le véhicule appartenait à un Algérien résidant en France, ce qui indique une organisation internationale du trafic.
La deuxième opération a eu lieu à Tiaret, dans l’ouest de l’Algérie. Là, les douaniers ont arrêté un véhicule touristique lors d’un contrôle de routine et ont trouvé 34 kg de cocaïne cachée à bord.
Une volonté de l’Algérie de lutter contre la prolifération des drogues
Ces saisies massives de drogues sont une indication de la détermination des autorités algériennes à lutter contre le trafic de drogue. Mais elles sont également un signe que l’Algérie est devenue un pays de transit important pour le trafic de drogue en provenance d’Afrique du Nord et à destination de l’Europe.
Le trafic de drogue a un impact négatif significatif sur l’Algérie. Il contribue à la criminalité, à la corruption et à la déstabilisation sociale. Le trafic de drogue est également un problème de santé publique, car il peut entraîner des problèmes de santé mentale et physique. Il permet en outre aux trafiquants de récupérer rapidement des sommes d’argent très importantes. Notamment avec les psychotropes, dont la fabrication comme la consommation sont en plein développement.
Les autorités algériennes sont conscientes des défis posés par le trafic de drogue. Elles travaillent à renforcer les lois et les règlements en vigueur, à améliorer la coordination entre les différents services de sécurité et à sensibiliser le public aux dangers du trafic de drogue. Pour être plus efficace, il faudra néanmoins qu’une coopération soit mise en place avec les voisins du Maghreb. Car il est impossible d’arrêter un trafic sans une politique régionale commune. Le Maroc et l’Algérie s’accusent mutuellement d’être à l’origine du développement de la consommation de l’autre. Ainsi, Le ministre algérien de l’Intérieur, Brahim Merad, avait affirmé, en juin dernier, après une importante saisie de cannabis, que « l’Algérie est visée à travers les drogues et fait face à une guerre menée par son voisin de l’ouest ».