À peine a-t-il été envoyé en prison par le tribunal militaire qui lui a infligé une peine de 15 ans ferme que Saïd Bouteflika, l’ex-puissant cerveau du clan présidentiel en Algérie, plonge dans une déchéance psychologique.
Le frère cadet de l’ex-Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, vit très mal son incarcération. Saïd Bouteflika, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aurait perdu toute sa force mentale. L’ex-principal décideur du clan présidentiel, selon son entourage, affiche de plus en plus une faiblesse psychologique, qui menace sérieusement sa santé. La cause de cet état de fait, le frère de Bouteflika n’accepte pas le sort qui lui a été réservé par la justice militaire d’Algérie.
Le 25 septembre dernier, Saïd Bouteflika, qui a régné sur l’Algérie pendant près de 20 ans, a été condamné à quinze ans de prison ferme par le tribunal militaire de Blida. Le frère de l’ancien chef d’Etat a été jugé pour « atteinte à l’autorité de l’armée « complot contre l’autorité de l’Etat ». Qui eut cru que le redoutable Saïd Bouteflika flancherait aussi rapidement, après seulement quelque un mois de prison, contrairement à d’autres icônes, comme Nelson Mandela resté serein, même après près d’un quart de siècle passé derrière les barreaux ?
Toutefois, au moment où Saïd Bouteflika affiche, de plus en plus, une faiblesse psychologique, son frère aîné, Abdelaziz Bouteflika, Président ayant été contraint à la démission, le 2 avril dernier, vit sereinement dans sa résidence présidentielle où il recevrait régulièrement le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah.