Une centaine de personnes qui manifestaient contre les dérives d’Ennahar TV devant le siège de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) en Algérie, ont demandé à Saïd Bouteflika venu les soutenir de s’en aller en criant « dictateur ».
Saïd Bouteflika, le conseiller et frère du président algérien Abdelaziz Bouteflika n’était pas le bienvenu à la manifestation contre les dérives d’Ennahar TV et les manifestants le lui ont fait savoir. « De qui se moque-t-il ? C’est lui qui soutient Ennahar et il vient faire semblant de nous soutenir, c’est le comble !», raconte un des initiateur de la manifestation au Matin.dz. « Il mange avec les loups et vient pleurer avec les agneaux !», ajoute une autre personne.
Mais que venait faire Saïd Bouteflika dans cette galère ? Donner un avertissement, pense le site algérien TSA. « Envoyer un avertissement à Ennahar TV pour que cessent, ou du moins s’atténuent, les dérives récentes et très médiatiques de la chaîne qui se répercutent inévitablement sur l’intéressé lui-même ? Une chose semble cependant à peu près sûre : les jours de la chaîne ne semblent pas comptés. Il y a en effet pour le pouvoir des leviers bien plus efficaces qu’une sortie publique pour affecter négativement et fondamentalement un média télévisuel en Algérie. À commencer par l’état d’instabilité juridique avancé dans lequel sont soumises les chaînes de télévision, qui permet au pouvoir de fermer une chaîne sans justification et dans les plus brefs délais si tel est son désir », explique le journal algérien.