En Algérie, c’est le début du marathon judiciaire pour Saïd Bouteflika, frère du Président algérien contraint à la démission, Abdelaziz Bouteflika.
Le procès de Saïd Bouteflika, frère du Président algérien contraint à la démission, Abdelaziz Bouteflika, et deux anciens chefs du renseignement doit débuter le 23 septembre prochain. Outre Saïd Bouteflika, il s’agit de Mohamed Mediene, ancien patron des services secrets algériens qu’il a dirigés pendant 25 ans. Athmane Tartag aussi sera devant le juge. Ce dernier est ex-coordinateur des services de renseignement algérien.
Par ailleurs, la cheffe du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, va elle aussi comparaître le 23 septembre devant le tribunal militaire de Blida, à 50 km au sud d’Alger. Saïd Bouteflika et les deux anciens chefs du renseignement ont été incarcérés le 5 mai. Quant à Louisa Hanoune, elle a été placée en détention provisoire le 9 mai dernier. Tous les prévenus sont inculpés par la justice militaire pour atteinte à l’autorité de l’armée et complot contre l’autorité de l’Etat. Ce qui laisse entrevoir un procès qui risque de tirer en longueur.
Alors qu’il ne disposait d’aucun pouvoir constitutionnel, Saïd Bouteflika était considéré comme le véritable homme fort du palais présidentiel algérien. Il a d’ailleurs souvent été pointé du doigt pour avoir été celui qui prenait toutes les décisions, alors que son frère, le Président Abdelaziz Bouteflika, était malade et se déplaçait en fauteuil roulant.
Il faut signaler que depuis le départ du pouvoir de l’ex-Président Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission par le peuple algérien, les proches du dirigeant ainsi que d’autres magnats sont poursuivis par la justice qui a ouvert une série d’enquêtes pour des faits de corruption.