Après l’adoption du projet de réforme du code pénal visant à criminaliser les fausses informations qui portent atteinte à la liberté et à la sureté de l’Etat par les députés algériens, le 22 avril , l’organisation Reporters sans Frontières dénonce cette nouvelle forme de museler la presse menacé depuis plusieurs décennies dans ce pays d’Afrique du Nord.
Dans un communiqué de presse publié le 23 avril, cette organisation pense que l’adoption finale de cette loi accorde au régime en place plus de pouvoir de restreindre la liberté de la presse.
« En réformant, de cette façon, le code pénal, les autorités algériennes se dotent surtout d’outils leur permettant de museler la liberté de la presse. Nous dénonçons fermement ce projet de loi flou et liberticide, qui va permettre de censurer et intimider les médias en ligne et les internautes », a déclaré Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF.
Si l’adoption de ce projet de s’inscrit dans le cadre de la réforme du code pénal visant à mettre fin aux fausses informations qui portent atteinte à la sureté de l’Etat, des journalistes algériens craignent également cette démarche qu’ils qualifient « d’épine » dans l’exercice de leur profession.
Signalons que l’Algérie est classé 146 sur 180 en matière de liberté de la presse pour l’année en cours. Cette position se justifie par les cas d’arrestation et d’autres abus commis contre les journalistes.
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