L’international algérien de football, Riyad Mahrez, pourrait faire l’objet de lourdes représailles, comme l’a été le chanteur-auteur-compositeur Cheb Khaled. Qu’a donc fait l’attaquant de Manchester City ?
Le footballeur Riyad Mahrez, pour avoir mis à nu certaines carences du régime algérien, pourrait s’attirer les foudres de ses compatriotes qui semblent avoir défini des lignes rouges à ne pas franchir. Surtout quand il est quelque part question de comparaison entre l’Algérie et le Maroc. Le joueur pourrait en effet faire les frais de la « jurisprudence » de la société et même des autorités algériennes à ce propos.
Il y a des sujets sur lesquels on ne badine pas en Algérie. Et le chanteur Cheb Khaled ne dira pas le contraire. Lui qui s’est attiré les foudres les plus violentes de ses compatriotes algériens, lorsqu’il a « osé » chanter les louanges du roi Mohammed VI du Maroc. Très proche du souverain, le chanteur-auteur-compositeur, qui a été naturalisé Marocain, par le roi, dont il est un grand ami, est la cible d’Algériens, pas tous certes, mais nombre d’entre eux, qui n’hésitent pas à le traiter de tous les noms.
Et la récente sortie de Riyad Mahrez, appuyée par son compatriote et coéquipier en équipe nationale, Islam Slimani, s’agissant de la pelouse catastrophique du stade Mustapha-Tchaker de Blida, pourrait coûter cher à l’attaquant de Manchester City. En marge de la victoire des Fennecs d’Algérie sur le Niger, vendredi dernier (6-1), les joueurs, et même leur coach Djamel Belmadi, ont poussé un véritable coup de gueule, pointant les infrastructures sportives.
« Il faut savoir que, ce soir, le terrain était très abîmé. Il était presque injouable. Dans certains endroits, il n’y a que du sable. Sur la télé, ça ne se voit pas. Sur ces surfaces, c’est l’adversaire qui a l’avantage. Je ne comprends pas qu’après tout ce qu’on a fait on se retrouve à jouer sur une pelouse pareille. On est champion d’Afrique quand-même », avait dénoncé Riyad Mahrez. Un avis partagé avec son coach qui a vu une bien meilleure pelouse à Niamey, au Niger.
Et au moment où le joueur tirait sur les autorités algériennes, le Maroc, dont la rivalité avec l’Algérie ne souffre d’aucun doute, jouait ses matchs, tranquille, sur des pelouses de qualité. Le royaume s’offrait même le luxe de prêter ses stades à d’autres pays afin qu’ils viennent y recevoir leurs « invités ». Ce qui place la sortie de Mahrez comme une pierre jetée dans le jardin algérien, une onction au royaume chérifien. Acte passible de sanction, à l’image de Cheb Khaled qui reste un cas école.
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