La nomination en Algérie du général Tartag en tant que conseiller présidentiel signe-t-il le retour en force du DRS à la Présidence ?
Nommé « le bombardier », le général Tartag, est désormais conseiller présidentiel en charge de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Il avait, semble-t-il, déjà mis un pied à la Présidence, depuis un mois, après que le général Touati ait été mis à l’écart par une décision du chef de l’Etat. Le général Tartag a dirigé la DSI entre 2011 et 2014.
Pourtant écarté et mis à la retraite, le général Tartag, personnage influent, revient plus fort que jamais. Ce dernier est considéré par beaucoup comme le protégé du général Toufik, qui est aux commandes du DRS : « Ils sont amis et se fréquentent depuis de longues années. Ils ont été formés ensemble. Il est complètement mensonger d’affirmer que le général Tartag aurait été choisi par la Présidence pour surveiller et traquer Toufik. Bachir Tartag ne trahira jamais Toufik », révèle à Algérie Focus une source sécuritaire qui connait très bien ces deux personnalités.
« Un leurre pour tromper les Algériens »
En d’autres termes, la nomination de Tartag signifie purement et simplement le retour en force du DRS dans les plus hautes sphères de l’Etat. D’autant plus que cette nomination aurait été approuvée et suggérée aussi par Ahmed Gaïd Salah, Chef d’état-major de l’ANP. Celui-ci, qui s’est pendant longtemps opposé à l’influence exercée par le DRS sur la vie politique et économique du pays, serait revenu à de meilleurs sentiments vers le général Toufik et son entourage.
« L’arrivée du général Tartag à la Présidence illustre bel et bien la force de frappe des décideurs du service de renseignement algérien, lesquels sont capables de revenir en haut de l’échelle, en dépit de tous les obstacles dressés à leur encontre. La chronique de la mort politique du DRS n’est au final qu’un leurre pour tromper les Algériens », note Algérie Focus.