Femme d’affaires très influence sous l’ancien régime, « Madame Maya », cette Algérienne, surnommée « la fille cachée de Bouteflika », a été condamnée mercredi à 12 ans de prison ferme pour corruption. Les enquêteurs avaient saisi chez elle près de 800 000 euros en dinars algériens, 270 000 euros, 30 000 dollars, et 17 kg de bijoux en or.
La peine a été prononcée, ce mercredi 14 octobre 2020, par un tribunal d’Alger. « Madame Maya », « la fille cachée de Bouteflika », a été condamnée à 12 ans de prison ferme pour corruption. Une très lourde peine assortie « d’une amende de six millions de dinars (40 000 euros, environs 27 millions FCFA) ».
De son vrai nom Zoulikha Nachinache, qui a été notamment reconnue coupable de « blanchiment d’argent », « trafic d’influence », « dilapidation de deniers publics », et de « transfert illicite de devises vers l’étranger », « celle qui est surnommée « la fille cachée de Bouteflika » a aussi été frappée par la saisie de ses biens.
Selon l’agence de presse officielle APS, dans sa chute, « Madame Maya » a entraîné deux anciens ministres, Mohamed Ghazi et Abdelghani Zaalane, de même que l’ancien puissant patron de la police, Abdelghani Hamel. Chacun d’eux, indique le journal, a écopé de 10 ans de prison ferme.
« Madame Maya » a reconnu avoir obtenu, sous l’ancien régime, des avantages pour concrétiser ses projets d’investissement par « l’intermédiaire et le biais de l’ancien Président Bouteflika ». Elle a évoqué l’amitié « fusionnelle » qui liait son défunt père à Abdelaziz Bouteflika avant son arrivée au pouvoir, en 1999.
Les déboires de Mme Maya ont commencé en juillet 2019, après la découverte d’une véritable caverne d’Ali Baba lors d’une perquisition à son domicile à Moretti, une résidence d’Etat dans la banlieue huppée d’Alger. Les enquêteurs avaient saisi chez elle près de 800 000 euros en dinars algériens, 270 000 euros, 30 000 dollars, et 17 kg de bijoux en or.