Contrairement aux rumeurs qui circulaient avant la publication du communiqué, l’Algérie ne s’est pas opposée à l’exclusion de la Syrie de l’Organisation de coopération islamique. Un temps soupçonnée de ne pas vouloir la suspension de la Syrie, l’Algérie a tenu à clarifier la situation, le porte-parole du ministères des Affaires étrangères posant toutefois des réserves sur l’utilité d’une telle action.
L’Algérie n’est clairement pas opposée à l’exclusion de la Syrie. C’est en tout cas ce que soutient publiquement ce pays à la fin du colloque de l’Organisation de coopération islamique (OCI). Alors que des rumeurs faisaient état d’une volonté de l’Algérie de s’opposer à l’exclusion de la Syrie lors de la réunion de l’OCI, le représentant algérien a tenu à faire taire les rumeurs.
Amar Belani, porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères a tenu à préciser que son pays n’était pas en soi contre une exclusion de la Syrie mais il émettait « la forme d’un constat sur l’efficacité de ce genre de mesure ».
« Le point de vue qui a été exprimé par la délégation algérienne sur cette question a pris la forme d’un constat sur l’efficacité toute relative de ce genre de mesure qui n’a pas une grande influence sur le cours des événements et qui, dans certains cas, peut même avoir un impact négatif sur la situation de la population du pays concerné », a-t-il estimé.
Il a ajouté que « ce point de vue ne peut pas être présenté comme étant la manifestation d’une opposition ».
L’Iran, seul soutien de la Syrie
L’OCI était réunie depuis mardi pour décider de leur position quant à la Syrie, en proie à de grave troubles. L’organisation a finalement décidé de suspendre ce pays miné par une révolte qui dure depuis plus de 17 mois. L’Iran, un des tous derniers soutiens dans le monde musulman du président syrien Bachar El-Assad, est finalement le seul pays à s’être exprimé contre une exclusion de la Syrie.
Bien que cette suspension semble plus symbolique que déterminante, la Syrie se retrouve encore plus isolée. Cet imbroglio a aussi fait planer le doute sur la position de l’Algérie devant ce conflit.
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