Le Syndicat national autonome de la fonction publique (Snapap) maintient son mot d’ordre de grève pour se faire entendre.
(De notre correspondant)
Pendant trois jours, le secteur de la fonction publique sera paralysé et les usagers des différents services administratifs seront tenus de prendre leur mal en patience. Une situation devenue récurrente alors que le malaise est à son summum. Pour les meneurs de l’organisation syndicale (Snapap), le débrayage reste l’ultime moyen pour se faire entendre. « Nous avons soumis notre plate-forme de revendications en juin 2012 mais nos doléances sont restées sans réponse », a indiqué le secrétaire général du Snapap, Belkacem Felfoul, lors d’une conférence de presse à Alger. Mais la paralysie de l’ensemble des administrations publiques à travers l’Algéire est loin d’être appréciée par les usagers qui ne savent à quel saint se vouer.
L’incapacité des pouvoirs publics de donner une suite favorable à leur demande d’ augmentation salariale au profit des travailleurs a amené les syndicalistes à décider d’aller au bout de ce bras de fer et maintenir le mot d’ordre de grève. Outre l’augmentation des salaires, d’autres éléments ont concouru à la prise de cette décision jusqu’au-boutisme. La révision des statuts particuliers des différents corps communs, des ouvriers professionnels et des chauffeurs de taxi ainsi que le régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de 2008 est aussi un élément revendicatif sur lequel prend appui le Snapap pour se faire justice. Les trente-six secteurs de la fonction publique, comme les administrations au niveau des ministères, des établissements scolaires, des hôpitaux, pour ne citer que ceux là, sont pratiquement touchés par ce mouvement de débrayage aux retombées encombrantes.
Le Syndicat national autonome de la fonction publique compte plus de 830 000 adhérents. Les intérêts moraux et matériels des ouvriers qui y fédèrent sont défendus corps et âme sans relâchement aucun. Tous secteurs confondus, les syndicalistes du Snapap en défendent les droits. L’augmentation de la prime de rendement à 40%, l’intégration de quelque 300 000 contractuels et la régularisation de la situation de pas moins de 600 000 jeunes exerçant dans le cadre du dispositif de l’emploi de jeunes sont mises en avant pour en démontrer le bienfondé de la cause parmi les pouvoirs publics. Il n’est pas vain de noter que cet appel à la grève a eu un très large écho parmi la famille des fonctionnaires qui y adhérent pleinement et dans plusieurs wilayas (régions) du pays.