Le roi du Maroc, Mohammed VI, n’a toujours pas répondu au message fort du Président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier, en plus d’avoir ouvert l’espace aérien du pays, avait proposé son assistance au royaume chérifien.
Le drame qui a frappé le Maroc, vendredi, est au centre de toutes les attentions, au royaume comme à l’international. Les secours s’organisent pour venir en aide aux sinistrés et prendre en charge les populations meurtries. Dans la foulée, plusieurs pays ont proposé leur soutien, humain comme logistique, au royaume chérifien. Seulement, Rabat semble faire dans la sélection.
La France garde les mains liées face au drame
En effet, le Maroc a, officiellement, demandé à l’Espagne de lui venir en aide, au plan logistique. Alors que d’autres pays attendent toujours l’autorisation du royaume pour déployer leurs spécialistes. C’est le cas de la France, des Etats-Unis et autres Grande-Bretagne. La situation est d’autant plus compliquée pour la France qui a perdu cinq de ses ressortissants et qui ne peut rien faire pour les quelque un million de Français vivant au Maroc.
L’Hexagone est à l’entière écoute des autorités marocaines pour pouvoir apporter son assistance au peuple marocain. D’ailleurs, le président de la République française l’a dit. « Nous avons mis en place tout ce qui convient de faire : le centre de crise au Quai d’Orsay, le ministère de l’Intérieur, le ministère des Armées, tous les contacts bilatéraux ont été établis au niveau technique », a indiqué Emmanuel Macron.
Rabat ne réagit pas à la proposition d’Alger
« Les autorités marocaines savent exactement ce qu’on peut livrer, la nature et le timing… Donc maintenant, c’est dans leurs mains. Parce que, comme à chaque fois, ce sont les autorités locales qui savent ce qui est utile et qui peuvent coordonner », a poursuivi Macron. Le dirigeant a insisté que l’aide française sera déployée « à la seconde où elle sera demandée ». Et le Président français de préciser : « Maintenant, c’est évidemment aux autorités marocaines d’en décider ».
Sur un autre registre, l’Algérie, voisine du Maroc, n’a toujours pas reçu de réponse à son offre d’assistance. Après le drame, le Président Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’ouverture de l’espace aérien algérien aux vols humanitaires et médicaux avec le Maroc. Le chef de l’Etat algérien a, par ailleurs, déclaré que son pays se tenait prêt à fournir une aide humanitaire et tous ses moyens humains et matériels au peuple marocain « frère ». Avec comme précision : « si le Maroc en faisait la demande ». Sauf que Rabat n’a toujours pas réagi à cette proposition.