Les relations diplomatiques se détériorent de jour en jour entre l’Algérie et le Maroc, en raison notamment du conflit autour du Sahara Occidental. Beaucoup de sources médiatiques, notamment marocaines, ont fait état récemment de « tensions » à la frontière algéro-marocaine, précisément dans la zone d’El Figuig (Maroc) et El Arja (Algérie).
Que s’est-il réellement passé encore entre les deux pays frères et voisins ? Selon le quotidien algérien El Khabar, tout ce qu’ont rapporté les médias marocains depuis la mi-février est dénué de tout fondement et les sujets marocains n’ont pas été spoliés par l’armée algérienne.
El Khabar dit rétablir les choses à l’endroit et explique qu’après les accords de délimitation des frontières entre les deux pays, l’Algérie, pour des raisons humanitaires, a laissé des paysans marocains poursuivre leurs activités agricoles sur la bande frontalière près de la localité d’El Arja, dans la wilaya de Béchar, sur le territoire algérien.
Aucun incident n’a été signalé dans la région jusqu’au 20 février dernier, lorsque des explosions ont été entendues. Il s’est avéré par la suite que ce sont les autorités marocaines qui ont entrepris le déminage de la zone avec l’objectif d’étendre les exploitations agricoles sur le territoire algérien.
Selon les sources d’El Khabar, les autorités algériennes ont choisi de traiter le problème loin du tapage médiatique, préférant saisir les autorités de la ville de Figuig, du côté marocain, pour mettre un terme à cette situation. Mais devant l’absence de réaction des autorités marocaines, les autorités civiles et militaires de la wilaya de Béchar se sont déplacées sur les lieux et ont demandé aux paysans marocains qui se sont installés sur de nouvelles terres d’évacuer les lieux avec leur matériel, leur accordant un délai jusqu’au 18 mars pour le faire.
Selon la même source, les paysans concernés n’ont opposé aucune résistance ou refus à l’injonction des autorités algériennes, se contentant d’organiser, samedi, une marche silencieuse dans la localité de Figuig pour réclamer une indemnisation des autorités de leur pays. À noter que ni les autorités algériennes et marocaines, ne se sont exprimées officiellement sur cette affaire.
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