Algérie, Maroc : Tebboune cautionne-t-il les attaques contre le roi Mohammed VI ?


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Le roi du Maroc, Mohammed VI
Le roi du Maroc, Mohammed VI

En Algérie, tout porte à croire que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, cautionne les attaques contre le roi du Maroc, Mohammed VI, dont une caricature faisant apparaître le souverain en marionnette, a fini de déclencher une vive polémique au point de raviver la tension entre les deux pays voisins. Explications.

Un silence bavard, tel pourrait-on qualifier la réaction du chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebbounne, qui semble fermer volontairement les yeux sur un « scandale » qui s’est passé dans son pays, au nez et à la barbe de tous les Algériens et de tous les Marocains. Le roi Mohammed VI en personne caricaturé, attitude qui n’a pas plu au royaume et même au-delà. Dès le lendemain de cette escalade médiatique enclenchée par la chaîne algérienne Echourouk, proche des milieux militaires, les réactions ont fusé de partout.

Le prétexte de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, ainsi que la reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental par l’administration américaine, aux derniers jours du mandat de Donald Trump, a été saisi par le présentateur de l’émission pour caricaturer le roi Mohammed VI en marionnette. Séquence qui a été condamnée sur les réseaux sociaux au Maroc et dans la diaspora, où il a été clairement indiqué que « Le roi est une ligne rouge ».

Alors que d’autres Marocains ont exigé une réponse officielle et ferme au régime militaire algérien, au moment où des membres du gouvernement marocain ont déploré une escalade injurieuse, c’est le silence plat en Algérie. Même la sortie de Mustafa Ramid, ministre d’Etat marocain, chargé des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, condamnant : « empiéter sur les institutions de notre pays et nos symboles nationaux, dirigés par Sa Majesté, est inacceptable et intolérable. Notre position doit être unifiée, rejetant cette transgression et protégeant nos institutions, pour défendre les symboles de notre pays », n’a pas fait bouger Alger.

Si l’on sait que le prédicateur salafiste Mohamed Fizazi est convaincu que « ce programme n’était pas une coïncidence » ajoutant que les hauts responsables algériens savaient à l’avance ce qui serait diffusé, comment comprendre dès lors le silence des autorités algériennes, avec à leur tête le président Abdelmadjid Tebboune sur cette question sensible ? Le dirigeant algérien cautionne-t-il ces attaques contre le roi du Maroc, Mohammed VI, que ses citoyens considèrent comme une ligne rouge ? La question demeure entière.

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