Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est réjoui des « convergences de vues sur le Sahel » et prépare les fondations pour la construction d’un nouvel espace où les peuples des deux côtés de la Méditerranée se rencontreront librement et sans heurt.
(De notre correspondant)
Manuel Valls fait de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel sa priorité. Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est réjoui des « convergences de vues sur le Sahel » et prépare les fondations pour la construction d’un nouvel espace où les peuples des deux côtés de la Méditerranée se rencontreront librement et sans heurt.
La volonté d’impulser une coopération bilatérale fructueuse de haut niveau n’a jamais fait défaut des deux côtés de la Méditerranée. Mais sa concrétisation passe toujours par la nécessité de rapprocher les points de vue et d’aplanir les différends ayant crucialement empêché la « fluidité relationnelle » entre la France et l’Algérie. La situation au Sahel a presque dominé les débats entre les deux parties qui se réjouissent déjà de la « très grande convergence de vues ».
Le développement des relations franco-algériennes, qui amorcent une nouvelle phase mutuellement bénéfique, et auquel aspirent les deux gouvernements, a longuement retenu l’attention de Manuel Valls et de son homologue algérien, Daho Ould Kablia, qui ont eu aussi à se pencher sur d’autres dossiers de grande importance. Comme le fonctionnement du service public, l’évaluation de la situation sécuritaire, le soutien de la partie française en matière de réorganisation de l’administration centrale et des collectivités locales, la question de la circulation des personnes et du partenariat entre les deux principaux services de sécurité.
Lutte contre le terrorisme dans le Sahel
Cette visite de 24 heures, riche en contacts, a permis aux deux pays voisins de coordonner leurs efforts en matière de lutte contre le terrorisme et de consolider leur position commune par rapport à la situation qui prévaut dans la région du Sahel et particulièrement au Mali. « L’Algérie et la France sont pour l’intégrité du Mali et soutiennent le pouvoir institutionnel malien dans le sens du recouvrement progressif de cette intégrité », a déclaré Manuel Valls.
Cette visite d’Etat a aussi été l’occasion de relancer le débat sur l’accord bilatéral de 1968, sur l’emploi et la circulation des Algériens en France, et dont les fondements feraient l’objet de controverses, côté français, qui souhaiterait sa modification. Cette zone d’ombre a été levée par Manuel Valls qui a affirmé qu’il n’y avait pas lieu de le remettre en cause puisqu’il existe déjà.
Cette question, qui a été évoquée sans langue de bois par les deux parties, suscite beaucoup d’intérêt parmi les deux peuples dont le rapprochement a été, dans le passé, sujet à beaucoup de contraintes administratives.