En Algérie, la suspension récente de trois magistrats de la Cour des comptes a fini par provoquer un malaise au sein de cette institution de contrôle des finances publiques. Deux d’entre eux sont visés par une enquête, enclenchée en 2014, au sujet d’une tentative de corruption à l’OPGI de Constantine.
En Algérie, la suspension récente de trois magistrats de la Cour des comptes a fini par provoquer un malaise au sein de cette institution de contrôle des finances publiques. Deux d’entre eux sont visés par une enquête, enclenchée en 2014, au sujet d’une tentative de corruption à l’OPGI de Constantine, écrit Algérie Focus.
Le site indique que certains de leurs collègues s’interrogent sur la mise en œuvre de la suspension, au lendemain de leur élection au bureau du syndicat des magistrats (section cour des comptes), en début avril. Toujours selon Algérie Focus, cette polémique pousse certains juges de cette institution, s’exprimant sous couvert de l’anonymat sur les colonnes du quotidien El Khabar, à dénoncer les pressions qu’ils subissent de la part de « personnalités influentes et d’institutions » et le fait que leurs responsables ne les protègent pas. Ils soupçonnent les autorités de vouloir « bureaucratiser » davantage le travail de la Cour des comptes.
Algérie Focus souligne que récemment, de nouvelles dispositions ont été prises pour limiter leurs déplacements. Ils sont tenus de rester plus longtemps dans leurs bureaux et doivent demander une autorisation dès qu’ils s’apprêtent à quitter le territoire de la chambre au niveau de laquelle ils exercent. Notons à cet effet que la Cour des comptes dispose de neuf chambres territoriales chargées essentiellement de la vérification des dépenses des administrations et institutions locales et de huit chambres de discipline budgétaire et financière.